CNRI Femmes – Dans les derniers jours de l’année iranienne 1397, les médias publics ont publié des rapports sur l’écart entre les sexes sur le marché du travail en Iran, l’inégalité salariale des femmes et des hommes, le chômage des femmes, etc.
Le site Salamatnews.com a rapporté le 12 mars 2019 que selon les chiffres officiels de 2016 et 2017, seulement 14,9% des femmes en Iran ont été recrutées dans la population active. Cela malgré le fait que les femmes représentent plus de la moitié des diplômés universitaires au cours des quarante dernières années. De toute évidence, cela ne correspond pas à la part de l’emploi des femmes par rapport à celui des hommes, ce que Salamatnews.com appelle « le statut indésirable de l’Iran sur la participation et le salaire des femmes qui travaillent ».
Cette nouvelle contredit celle de l’agence IRNA datant du 17 janvier 2019, qui déclarait que la participation des femmes sur le marché du travail était de 16,8 %.
Citant des statistiques officielles, Salamatnews.com écrit également que la part des femmes sur le marché du travail en Iran est inférieure à la moyenne de 20% dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, ajoutant que le chômage des femmes est deux fois plus élevé que celui des hommes.
La nouvelle indique également qu’à l’heure actuelle, une femme sur trois titulaire d’une maîtrise est au chômage. Ainsi, le taux de participation des femmes iraniennes au marché du travail est beaucoup plus faible que dans d’autres pays aux revenus moyens ou relativement élevés.
Une autre question importante mentionnée dans cette nouvelle c’est qu’elle reconnait que les salaires des femmes sont bien inférieurs à ceux des hommes et, en effet, l’une des raisons du recrutement des femmes est leur main-d’œuvre bon marché.
Salamatnews.com, citant un exemple dans l’une des provinces du sud-ouest, révèle que certaines femmes sont payées entre 250 000 et 700 000 tomans alors que le salaire minimum est de 1,1 million de tomans. Par crainte de perdre leur emploi et d’être licenciées, de nombreuses femmes ne demandent pas d’augmentation de salaire ou d’assurance et n’intentent aucune poursuite contre leur employeur.
Dans un autre exemple, les enseignantes sont obligées d’accepter des emplois avec un salaire mensuel de seulement 500 000 tomans sans aucune assurance.
Selon le Forum économique mondial, la participation des femmes au marché du travail iranien est de 23 %, alors que leur salaire est inférieur de 41 % à celui des hommes. Compte tenu du pouvoir d’achat, ce chiffre tombe à 17%.
Selon la même dépêche, les femmes représentent 46 % de la main-d’œuvre professionnelle et spécialisée.
Il est important de noter que ces statistiques ne représentent pas la réalité parce qu’elles s’appuient sur les chiffres publiés par le régime iranien, qui est notoirement réputé pour ses statistiques biaisées dénaturant les conditions abominables du pays.
Il convient de noter que les statistiques publiées par le Forum économique mondial sont basées sur les sources officielles du régime iranien et sur des statistiques qui ne sont ni transparentes ni exactes. Néanmoins, le régime iranien a été classé 142e sur 149 pays dans le Global Gender Gap Report 2018 du WEF. Seuls sept autres pays sont moins bien classés que le régime iranien : Mali, Congo, Tchad, Irak, Syrie, Pakistan et Yémen.
L’agence IRNA a publié une autre dépêche où elle souligne que les salaires des femmes représentent 17% de ceux des hommes, soulignant que le comportement du régime iranien dans ce domaine est « l’un des pires comportements parmi les pays du monde ». (Agence IRNA – 13 mars 2019)