CNRI Femmes – Au moins deux fillettes et une femme de 20 ans figurent parmi les victimes des inondations soudaines qui ont frappé 30 provinces en Iran ces derniers jours.
L’une des deux filles a été tuée dans la province du Khouzistan. Un clip vidéo publié sur les médias sociaux montre le corps de la fille d’un berger du village d’Albouferi, à Sousangerd, flottant dans une rivière.
Une autre nouvelle de la province de Hamedan, dans l’ouest de l’Iran, indique qu’une fillette de 10 ans a perdu la vie dans les eaux de Haramroud, dans la ville de Malayer. La jeune fille se trouvait derrière son père sur une moto qui passait par un pont lorsque tous les deux se sont renversés et sont tombés dans la rivière. (Agence ROKNA, 28 mars 2019)
Le 27 mars 2019, dans la province du Lorestan (ouest de l’Iran), le corps d’une femme de 20 ans a été retrouvé sous les décombres dans le comté de Kouhdasht.
Plus tôt, nous avions fait état de la mort d’au moins 11 femmes à Chiraz, et dans les provinces de Mazandaran et Lorestan lors des crues éclair.
Le 27 mars 2019, le président des mollahs Hassan Rohani a effectué une visite solennelle dans les provinces du Mazandaran et du Golestan, dans le nord, où il a été conspué par des habitants en colère. Une femme lui a crié : « Les prix élevés ne vous suffisaient pas ? C’est quoi ces inondations ? Qui doit répondre ? J’ai tout perdu. J’ai deux enfants… Qui va répondre ? »
Le peuple iranien tient le régime responsable des dévastions causées par les récentes inondations. L’incompétence du gouvernement et la corruption des dirigeants et des fonctionnaires qui volent les gens et pillent leurs biens.
Près de dix jours après les inondations qui ont frappé la province du Golestan, les villes sont toujours entourées d’eau et le gouvernement n’a pris aucune mesure efficace pour aider les habitants. Certaines personnes de la région ont perdu la vie alors qu’elles tentaient d’aider les personnes touchées par les inondations. Au moins 17 villes et 635 villages sont touchés par des crues soudaines rien que dans les deux provinces du Mazandaran et du Golestan.
31 routes ont été bloquées. Une autorité à Kermanchah a déclaré que 300 ponts avaient été endommagés dans cette province. Toujours à Qasr-e Chirine, des mines ont émergé du sous-sol à mesure que l’eau emportait le sol qui les recouvrait.
Les pluies diluviennes constituent un danger pour des centaines de villes et de villages dans diverses parties de l’Iran, car les rivières débordent et les barrages se remplissent et n’ont pas la capacité de contenir davantage de pluie. Dans de nombreuses régions du pays, les glissements de terrain ont bloqué de nombreuses routes et coupé la communication entre les villes et les villages. Selon l’Organisation météorologique, il y aura une autre vague d’orages samedi dans les provinces de l’Ouest et les barrages du Khouzistan ne pourront pas contenir les eaux.
Un grand nombre de personnes sont morts lors des inondations à Chiraz, dans le sud de l’Iran. Le régime iranien s’abstient d’annoncer les chiffres réels et tente de minimiser l’ampleur de la catastrophe. Des informations dispersées indiquent cependant qu’au moins 200 personnes sont mortes, la plupart d’entre elles à Chiraz.
Le jeudi 28 mars 2019, une grande foule à Chiraz s’est rassemblée à Darvazeh-Quran, où les inondations ont fait de nombreuses victimes.