CNRI Femmes – Lorsque la famille de la prisonnière politique Atena Daemi s’est rendue à la prison d’Evine de Téhéran le dimanche 7 avril 2019 pour sa visite du Nouvel An, on leur a dit qu’elle était interdite de recevoir toute visite.
Les protestations de la famille sont restées sans réponse et sans la moindre explication.
La prisonnière politique Atena Daemi, militante des droits civils et des droits des enfants, a été arrêtée le 21 décembre 2014 et jugée le 14 mars 2015 pour ses activités civiles relevant de « la propagande contre le régime », « assemblée et collusion contre la sécurité nationale », « outrage à Khamenei » (le guide suprême des mollahs) et « dissimulation de preuves ». Atena a été condamnée à 14 ans de prison par un tribunal présidé par le juge Moghisseh.
Atena avait été libérée du quartier des femmes de la prison d’Evine le 15 février 2016, sa peine a été réduite à 7 ans de prison, mais elle a été arrêtée de nouveau le 26 novembre 2016 et incarcérée à la prison d’Evine pour purger ses 7 années.
La prisonnière politique Atena Daemi a mené une grève de la faim du 8 avril au 31 mai 2017 pour protester contre l’arrestation et la condamnation de ses sœurs.
Elle souffre de graves maux de tête, d’origine nerveuse. Après la grève de la faim, elle a souffert d’un engourdissement de la mâchoire et du visage et rencontre des problèmes nerveux aux conséquences très graves.
Durant l’hiver 2017, elle et la prisonnière politique Golrokh Iraee avaient été transférés avec violence à la célèbre prison de Qarchak à Varamine, où elles étaient incarcérées avec des prisonnières de droit commun, parfois dangereuses. Elles avaient résisté à ce transfert en menant une grève de la faim et avaient réussi à retourner à la prison d’Evine, dans la section des prisonnières politiques, au milieu du printemps de la même année.