CNRI Femmes – Le projet de loi sur la protection de l’enfance en Iran est toujours en suspens au bout de 10 ans, en attente de l’approbation de la commission judiciaire.
Le projet de loi sur la protection des enfants a été proposé au Parlement à la fin du printemps 2018 et finalement approuvé au milieu de l’été. Mais le Conseil des gardiens s’y est opposé et a envoyé le projet de loi sur la protection de l’enfance à la commission des affaires judiciaire pour qu’il soit réformé.
Après une décennie, le projet de loi sur la protection de l’enfance est toujours en cours d’adoption par le Parlement des mollahs et le Conseil des gardiens, mais n’a pas encore été approuvé, alors que pendant cette période, de nombreux enfants ont été maltraités, violés et ont perdu la vie.
Tayebeh Siavoshi, députée, s’est contenté de justifier cette passivité : “Nous attendons la décision finale du Conseil des gardiens.” (Agence ISNA du 8 avril 2019)
Chaque jour de retard dans l’adoption du projet de loi sur la protection de l’enfance revient à laisser des enfants sans défense face à la violence et aux abus.
La maltraitance des enfants est un dilemme dans la société iranienne. Les fillettes sont les victimes les plus innocentes du régime des mollahs. Elles sont maltraitées et harcelées parce qu’elles sont à la fois de sexe féminin et des enfants.
Durant l’hiver 2019, un clip vidéo publié dans les médias sociaux montrait une fillette qui travaillait comme et qui déclarait : ” Mes deux frères et moi étions en train de vendre des cartes de vœux en faisant nos devoirs et des agents municipaux sont venus nous arrêter. Ils ont déshabillé mon frère aîné et l’ont frappé avec un bâton et voulaient me forcer à nettoyer leurs chaussures. Comme j’ai refusé, ils m’ont barbouillée le visage avec du cirage.”
A la fin de l’hiver 2019, deux filles de 12 et 14 ans, craignant d’être châtiées par leur père, se sont jetées du cinquième étage, où elles vivaient. Elles ont été hospitalisées dans un état grave.
Chaque année, au moins 300 000 enfants sont maltraités dans 31 provinces d’Iran, dont 52 % sont des filles. Pourtant, le projet de loi sur la protection de l’enfance reste en suspens au Parlement.