Nahid Shaqaqi , militante des droits des femmes en Iran, violemment arrêtée chez elle

Nahid Shaqaqi, militante des droits des femmes en Iran

CNRI Femmes – Nahid Shaqaqi , militante des droits des femmes en Iran, a été arrêtée à son domicile le mercredi 15 mai 2019 et transférée dans un lieu inconnu.

Les forces de sécurité sont entrées par effraction chez elle, l’ont brutalisée et emmenée dans un lieu inconnu.

Le frère de Nahid Shaqaqi a posté sur Instagram : « Nahid m’a appelé ce matin et m’a dit que des agents du renseignement se trouvaient derrière sa porte. Mais quand je suis arrivé chez elle, j’ai vu que la porte avait été enfoncée et que sa maison avait été laissée sans surveillance. Nous ne disposons pas encore d’informations sur son lieu de détention et même sur la nature des personnes qui l’ont arrêtée. Nous avons fait un suivi auprès de la prison d’Evine et du commissariat de police de son quartier, sans obtenir de réponse. Nous restons mal informés et inquiets. »

Nahid Shaqaqi défend activement les droits des femmes et des enfants depuis quelques années en Iran. Le 8 mars 2019, elle avait prononcé un discours à Téhéran à l’occasion de la Journée internationale des femmes sur les racines de la violence faite aux femmes.

L’année dernière, à l’occasion du 8 Mars 2018, lorsque pour la première fois depuis 40 ans, des femmes en Iran s’étaient réunies devant le ministère du Travail à Téhéran, elles avaient été violemment réprimées par les forces de sécurité.

Forces de sécurité, agents en civil et troupes féminines étaient alors stationnés dans la zone, en état d’alerte avant le début du rassemblement. Pour empêcher la formation d’un attroupement et disperser la foule, ils ont violemment attaqué les participantes et les ont brutalisées à coups de matraques et de shockers électriques. Au moins 20 femmes avaient été arrêtées.

Les forces de sécurité n’avaient permis à personne de prendre des photos ou des films ce rassemblement. Un certain nombre de jeunes hommes venus les soutenir avaient également été arrêtés.

Le secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne avait fait un communiqué et demandé aux organisations internationales de défense des droits de l’homme et de la femme de condamner énergiquement le raid contre les femmes et de prendre des mesures urgentes pour libérer les personnes arrêtées.

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