CNRI Femmes – Vingt jours après son arrestation en Iran, la militante civile kurde Zahra Mohammadi reste une situation indéterminée en prison.
Zahra Mohammadi, directrice de l’Association sociale et culturelle Nojine, a été arrêtée le 23 mai 2019, lorsque des agents des services de renseignements de Sanandaj, dans le Kurdistan d’Iran, ont fait une descente à son domicile. En même temps qu’elle, deux autres membres de l’Association Nojine avaient aussi été arrêtés.
Le 30 mai, la famille de Zahra Mohammadi a pu lui rendre visite huit jours après. Néanmoins, ses parents n’ont plus de nouvelles d’elle depuis.
Zahra Mohammadi a 28 ans. Elle est née dans un village, mais habitait dans le quartier Nayser de Sanandaj, capitale du Kurdistan iranien. Elle est titulaire d’une maîtrise en géopolitique de l’université de Birjand, capitale de la province du Khorassan-Sud. L’activiste civil kurde enseigne la langue kurde à Sanandaj et dans les villages environnants depuis dix ans. Elle est une des fondatrices de l’association sociale et culturelle Nojine fondée en 2013. Elle a été élue pour diriger l’association.
L’Association Nojine est une association sociale et culturelle active avec des branches à Sanandaj, Kamyaran, Dehgolan, Saqqez et Baneh entre autres villes.
Le 16 mai 2019, les forces de sécurité avaient déjà fait une descente dans le village de Koulan près de Marivan et arrêté sept militants civils kurdes, dont trois femmes. Daimen Fat’hi, Somayeh Rouzbeh et Mojdeh Mardoukhi faisaient partie des militants civils kurdes qui avaient prévu de se réunir au cimetière du village de Koulan pour protester contre le meurtre à Marivan d’une jeune femme nommée Narmine Vatankhah. La cérémonie a été dispersée lorsque les forces de sécurité ont chargé le rassemblement et ont arrêté des participants.