Des funérailles montrent la résilience des femmes en Iran

Des funérailles montrent la résilience des femmes en Iran

CNRI Femmes – Des femmes en Iran ont transformé les funérailles du prisonnier politique Alireza Shir-Mohammad-Ali en appel à la justice pour les victimes innocentes des persécutions en Iran.

Le vendredi 14 juin 2019, les funérailles et l’inhumation du prisonnier politique Alireza Shir-Mohammad-Ali ont eu lieu au cimetière Behecht-e Zahra dans le sud de Téhéran.

Ce prisonnier politique de 21 ans a été sauvagement poignardé à mort le 10 juin 2019, selon un plan prémédité par deux détenus recrutés par les autorités du pénitencier du Grand Téhéran, connu sou le nom de Fashafouyeh.

Le cortège funèbre d’Alireza Shir-Mohammad-Ali s’est déroulé dans un climat tendu en présence d’un grand nombre de forces de sécurité et d’agents en civil au cimetière. Outre la famille de la victime, un groupe de mères de martyrs et de prisonniers politiques participait à cette cérémonie. Certaines femmes ont demandé à la mère d’Alireza d’être courageuse et de se lever pour reprendre le flambeau de son fils assassiné, en rejoignant le mouvement d’Appel à la justice des mères de martyrs.

L’une de ces femmes s’est adressée à la mère d’Alireza en disant : ” Soyez fière (de votre fils).  Vous n’êtes pas seule. Vous n’êtes pas seule. Regardez la mère de Sattar Beheshti. Regardez comment elle vit et quelle est la source de ses revenus avec cette silhouette si malingre ? Je vous exhorte à devenir la mère de Sattar Beheshti si vous voulez éviter que le sang de votre fils n’ait été répandu en vain… Quand vous êtes forte, quand vous vous tenez droite comme un cèdre, quand vous devenez comme la mère de Mostafa Karimbeigui, ou comme la mère de Sattar Beheshti, alors vous soyez sure qu’une foule de gens se tient derrière vous. »

« Compatriotes, concitoyens qui parlez la même langue et croyiez en la même religion, je vous exhorte à ne pas vous rassembler ici pour regretter la mort de son fils, ni à demander à Dieu d’avoir pitié de lui. Non ! La mort vient pour tous et les regrets n’arrangent rien. Quand une mère, comme vous, se lève, un petit arbre comme moi peut devenir un cèdre et vous protéger sous son ombre. Mais si vous rompez, je ne deviendrais rien. Soyez-en sûre. »

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