CNRI Femmes – Trois militantes des droits des femmes en Iran, Maryam Mohammadi, Esrine Derkaleh et Narguesse Khorrami ont été convoquées au parquet de la prison d’Evine à Téhéran.
Des agents des services de renseignements se sont introduits par effraction au domicile de Maryam Mohammadi le dimanche 16 juin 2019. Après une fouille approfondie de la maison, ils ont confisqué ses deux téléphones et lui ont dit de se présenter au bureau du procureur de la prison d’Evine le mardi 18 juin 2019. Comme Mme Derkaleh n’était pas à la maison, ils ont remis sa convocation à Mme Mohammadi.
Le mercredi 12 juin 2019, des agents de renseignements se sont rendus au domicile de Narguesse Khorrami, militante des droits des femmes, confisquant son téléphone portable, sa tablette et la convoquant également au bureau du procureur d’Evine le mardi 18 juin 2019.
Les trois militantes des droits des femmes sont membres de l’Association de Neday-e Zanan-e Iran. Akram Nassirian et Nahid Shaqaqi, également membres de ce groupe, avaient déjà été arrêtées le mois dernier. Mme Nassirian a été libérée sous caution au bout de 27 jours d’incarcération dans la section 209 d’Evine. Nahid Shaqaqi est toujours incarcérée.
La militante travailliste Neda Naji, qui avait été arrêtée il y a 40 jours, le 1er mai, lors des manifestations à Téhéran à l’occasion de la Journée internationale du travail, a été transférée d’Evine à la sinistre prison de femmes de Qarchak, en banlieue téhéranaise, le samedi 15 juin 2019. Dans un bref appel à sa famille, Mme Naji l’a informée de son transfert.
Au moins 15 militantes syndicales avaient été arrêtées lors de la manifestation de la Fête du travail à Téhéran devant le parlement des mollahs, dont Neda Naji, Marzieh Amiri et Atefeh Rangriz. Par ailleurs, deux femmes bahaïes ont été condamnées à six mois de prison enraison de leur confession. Selon la décision de la première section du tribunal de Tabriz, Monica Alizadeh et Shabnam Issakhani ont été condamnés à des peines de prison pour appartenir à la minorité religieuse « illégale » des bahaïs.