Une infirmière meurt d’insuffisance cardiaque pendant son service en Iran

Une infirmière meurt d'insuffisance cardiaque pendant son service

CNRI Femmes – Une infirmière est décédée d’une insuffisance cardiaque pendant son service dans un hôpital de l’ouest de l’Iran.

Sheïda Gueravand était infirmière dans un hôpital de Cherdaval, dans la province d’Ilam. En raison de complications juridiques, l’Organisation nationale des soins infirmiers a refusé d’expliquer la raison du décès de cette infirmière devant le Bureau de la médecine légale, a indiqué l’agence de presse ILNA, dans une dépêche datée du 21 juin 2019.

Cela porte à au moins 21 le nombre d’infirmières décédées de burn out en Iran, épuisées par une pression de travail extrême au cours des trois dernières années.

Les soins infirmiers sont considérés comme l’un des métiers les plus difficiles et les plus dangereux au monde. En Iran, cependant, la majorité des infirmières n’ont pas d’emploi permanent et travaillent sous contrat temporaire, malgré le caractère sensible de leur travail et la pression et les préjudices qu’il comporte. Bien que les infirmières soient obligées de faire des heures supplémentaires, elles sont victimes de retard de salaires sur de longues périodes allant de six à douze mois.

Les infirmières, en particulier, ne bénéficient d’aucune forme de soutien en raison de la mauvaise gestion et du pillage des richesses publiques par les autorités, parce qu’elles sont des femmes.

Les infirmières sont constamment soumises à la violence des patients et de leurs familles. D’autre part, elles sont exposées à la tuberculose, à l’hépatite, à la grippe et au sida. Elles ont donc besoin d’être soutenues.

Sharifi-Moghaddam, directeur adjoint de l’organisation des soins infirmiers, a déclaré : « Dans de nombreux pays, les infirmières disposent d’équipements de sécurité et de contrôles périodiques complets, mais ce n’est pas le cas dans notre pays. Et les infirmières en Iran subissent des pressions incessantes. D’autre part, notre personnel représente le quart de la moyenne mondiale et nous faisons face à une grave pénurie d’infirmières. Or la plupart des services dans les hôpitaux et les centres de santé dépendent des infirmières. Nous avons 1,5 infirmière pour 1 000 personnes en Iran, alors qu’en Géorgie et au Tadjikistan, il y a 6 infirmières pour 1 000 patients. » (Agence Fars – 5 janvier 2019) Plus tôt en novembre, Sharifi-Moghaddam avait admis qu’il y avait 30 000 infirmières au chômage en Iran ne pouvant être recrutées en raison de fonds limités et du manque de permis de travail. (Le Club des jeunes journalistes – 29 octobre 2018)

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