Fatemeh Mohammadi, ex détenue politique, frappée par une patrouille en Iran

Fatemeh Mohammadi

CNRI Femmes – Fatemeh Mohammadi, ancienne prisonnière politique, a été frappée par une agente d’une patrouille du vice à Téhéran le mardi 9 juillet 2019, puis arrêtée par les forces de l’ordre.

Une agente de la patrouille d’orientation a harcelé Fatemeh Mohammadi et plusieurs autres femmes sous prétexte de faire respecter le port obligatoire du voile. Selon Fatemeh Mohammadi, elle a été frappée par l’agente dans le quartier du Baharestan à Téhéran, qui l’a blessée au visage. Lorsque Mme Mohammadi s’est approchée du poste de police 119 pour se plaindre de l’incident, au lieu de recevoir une réponse à sa plainte, elle a été arrêtée.

Le comportement brutal des agents des forces de l’ordre et des patrouilles du vice avec les femmes sous le prétexte qu’elles seraient « mal-voilées » a soulevé la colère et la fureur de l’opinion publique en Iran.

Par ailleurs, le 8 juillet 2019, une séance d’interrogatoire et de défense finale de Neda Naji s’est tenue au parquet de la prison d’Evine. L’arrestation de Mme Naji a été prolongée d’un mois. La vie de Neda Naji et Atefeh Rangriz, militantes syndicales arrêtées lors de la manifestation du 1er mai à Téhéran, est en danger.

Amnesty International a publié une déclaration concernant trois défenseures iraniennes des droits des femmes, Monireh Arabshahi, Yassaman Aryani et Mojgan Keshavarz, qui ont été arrêtés à la suite d’un tournage vidéo à l’occasion de la Journée internationale de la femme et largement diffusé dans les médias sociaux.

Amnesty International a déclaré que « faire des femmes et des filles qui refusent de porter le voile des criminels est une forme extrême de discrimination. Les lois sur le voile obligatoire violent toute une série de droits, y compris les droits à l’égalité, à la vie privée et à la liberté d’expression et de croyance. Ces lois humilient les femmes et les filles, les dépouillant de leur dignité et de leur estime de soi. »

Le 26 juin 2019, ces défenseures des droits des femmes ont été transférées de la prison de Shahr-e Ray, près de Téhéran, à la branche 28 du Tribunal révolutionnaire de Téhéran pour se faire inculpées. Elles ont raconté que le juge les avait maltraitées en ajoutant qu’elles « semblaient toutes être droguées” et qu’il allait les « faire toutes souffrir ».

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