Trois prisonnières soufies transférées de Qarchak à Evine en Iran

Trois prisonnières soufies transférées de Qarchak à Evine en Iran

CNRI Femmes – Trois prisonnières soufies incarcérées à la prison de Qarchak en banlieue de Téhéran ont été transférées à la sinistre prison d’Evine de la capitale iranienne.

Les trois prisonnières soufies Shokoufeh Yadollahi, Elham Ahmadi et Sepideh Moradi avaient été arrêtées lors de la répression de la manifestation des derviches Gonabadi du 19 février 2018. Elles étaient incarcérées à la terrible prison de Qarchak depuis le 20 février 2018. Chacune d’entre elles a été condamnée à une peine de cinq ans lors de la première étape de leur procès à Téhéran.

Shokoufeh Yadollahi et Sepideh Moradi se sont vu aussi interdire toute activité sociale et toute activité avec les médias.

Ces trois prisonnières soufies étaient détenues depuis 18 mois à la prison de Qarchak, où elles n’étaient pas séparées des prisonnières de droit commun. Elles ont été transférées au quartier des femmes d’Evine le mercredi 17 juillet 2019.

Ces prisonnières soufies ont été humiliées et brutalisées à maintes reprises parce qu’elles se sont plaintes des conditions de détention effroyables à la prison de Qarchak et du traitement des détenues par les autorités pénitentiaires. Elles ont également été privées pendant de longues périodes d’appels téléphoniques ou de visites. 

Elham Ahmadi a publié un fichier audio qui révèle la situation catastrophique de la prison de Qarchak et l’absence de soins médicaux pour les femmes en prison. Elle a été accusée de « publication de mensonges » et d’ « outrage aux gardiens de prison ». Pour chacune de ces deux accusations, elle a été condamnée à 74 coups de fouet, soit 148 au total.

Mme Yadollahi a subi une fracture du crâne à la suite de coups portés à la tête au moment de son arrestation et a complètement perdu son odorat. Les responsables de la prison avaient bloqué son traitement pendant longtemps, ce qui avait entraîné des troubles de la vue et de terribles maux de tête.

Mme Sepideh Moradi été blessée à la main, au coude et aux doigts lors de son arrestation pendant la manifestation à Téhéran. Elle a eu les jambes brûlées par les jets de gaz lacrymogène tirés par les forces de sécurité. Mme Moradi s’est vu refuser des soins médicaux.

Les nouvelles indiquent qu’en plus des trois prisonnières soufies, deux autres détenues ont aussi été transférées à la prison d’Evine, sans être identifiées.

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