Faranguisse Mazloumi, mère d’un détenu politique, arrêté en Iran

Faranguisse Mazloumi, mère d’un détenu politique, arrêté en Iran

CNRI Femmes – Faranguisse Mazloumi, mère du prisonnier politique résistant Soheil Arabi, a été arrêtée et emmenée dans un lieu inconnu en Iran par des agents du renseignement.

Huit agents des services de renseignements ont perquisitionné le domicile de la sœur de Faranguisse Mazloumi le lundi 22 juillet 2019 et l’ont arrêtée. Ils ont confisqué les téléphones de Faranguisse Mazloumi et de sa sœur.

Soheil Arabi, 32 ans, marié et père d’une petite fille, est un blogueur emprisonné pour avoir publié sur Facebook des articles critiquant le régime des mollahs. Soheil Arabi a passé 4,5 ans à la prison d’Evine et a ensuite été transféré au pénitencier du Grand Téhéran (alias prison de Fachafouyeh) en février 2018, où il est détenu dans des conditions difficiles. Il a été soumis à diverses formes de tortures mentales et physiques au cours de ces années. Il a fait de longues grèves de la faim au moins trois fois pour protester contre les mauvais traitements brutaux infligés aux prisonniers par les gardiens et les interrogateurs.

Faranguisse Mazloumi, sa mère, a subi d’énormes pressions au cours de ces années. Elle a parcouru de longues distances pour se rendre en prison, mais elle a été privée de la possibilité de voir son fils.

Elle avait déjà dit : « Je suis torturée tous les jours et toutes les nuits. Est-ce que je serai encore en vie dans onze ans ? Comment supporter cette souffrance ? Mon cœur peut-il supporter toute cette torture ? La vie et la jeunesse de nos enfants ne valent-elles rien ? Chaque fois que vais au tribunal, on me donne une réponse impitoyable. Qui répondra à mon appel de toute cette oppression ? »

A la veille du Nouvel An persan, l’année dernière, elle avait envoyé un message aux familles des prisonniers politiques : « En protestation contre le passage à tabac et le transfert de Golrokh Iraee et Atena (Daemi), Soheil a entamé une grève de la faim et exigé le retour des deux femmes à la prison d’Evine. Soheil a ensuite été brutalisé et banni à la prison du Grand Téhéran. Il a été battu à plusieurs reprises pour l’obliger à interrompre sa grève de la faim. Mais il a poursuivi sa grève de la faim. Aujourd’hui, je suis allée à la prison pour voir mon fils, mais ils ont empêché notre visite. Ils m’ont dit que je ne pouvais pas lui rendre visite parce qu’il avait été transféré dans un autre service. Ils m’ont brisé le cœur en mille morceaux… Nos enfants sont emprisonnés à cause de la liberté. Ils veulent la liberté pour que tous les gens puissent vivre ensemble dans la paix et l’amitié. »

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