Encore deux femmes pendues en Iran

Deux femmes executees en Iran

CNRI Femmes – Encore deux femmes ont été pendues à la prison centrale d’Oroumieh, en Iran, à l’aube du mardi 23 juillet 2019.

Selon une source informée, les deux femmes avaient auparavant bénéficié d’un délai d’un mois pour obtenir l’accord des parents de la victime, mais elles n’y étaient pas parvenues, et leur peine de mort a été exécutée.

Les deux femmes pendues le 23 juillet ont été identifiées comme étant Arasteh Ranjbar et Nazdar Vatankhah. Elles avaient passé 15 longues années en prison pour homicide et complicité d’homicide. Elles ont été transférées dans des cellules d’isolement dans la matinée du lundi 22 juillet, pour être préparées avant de monter sur la potence.

Avec ces deux prisonnières, le nombre de femmes exécutées au cours des six années de présidence de Hassan Rohani se monte à 93.

Le régime iranien a récemment intensifié les exécutions et exécuté au moins quatre femmes au cours de la semaine dernière.

Maliheh Salehian de Miandoab a été pendue le 16 juillet 2019 pour homicide à la prison centrale de Mahabad.

Le 17 juillet 2019, une autre prisonnière, Zahra Safari Moghadam, 43 ans, a été pendue à la prison de Noshahr, dans le nord de l’Iran.

Quelque 3 700 personnes ont été exécutées en Iran au cours des six dernières années sous la présidence de Rohani. Le régime iranien est détient le record du monde en matière d’exécutions par habitant. Il utilise la peine de mort pour se maintenir au pouvoir et réduire au silence une population très mécontente, dont la majorité vit sous le seuil de pauvreté, victime d’un chômage endémique dans le pays et qu’il n’existe aucune liberté.

L’article 61 des Règles des Nations Unies pour le traitement des femmes détenues et les mesures non privatives de liberté pour les délinquantes (Règles de Bangkok) dispose ce qui suit : « Lors de la détermination de la peine des délinquantes, les tribunaux doivent avoir le pouvoir d’examiner les facteurs atténuants tels que l’absence de casier judiciaire et la relative non gravité et nature du comportement criminel, en tenant compte des responsabilités des femmes en matière de prise en charge et des circonstances caractéristiques des femmes. »

La commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne condamne la pendaison de ces deux femmes par le régime des mollahs car elles sont victimes des lois et politiques misogynes de la dictature religieuse et de la destruction de l’économie. La commission des Femmes du CNRI exhorte les organisations internationales de défense des droits humains à intervenir et à mettre fin à la peine de mort en Iran.

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