Une lettre révélatrice de Monireh Arabshahi depuis sa prison en Iran

Une lettre révélatrice de Monireh Arabshahi depuis sa prison en Iran

CNRI Femmes – Monireh Arabshahi, militante des droits civiques et mère de la prisonnière politique Yassamine Ariani, incarcérée depuis plus de trois mois à la terrible prison de Qarchak en banlieue de Téhéran, a écrit une lettre ouverte le 18 juillet 2019, révélant les refus de soins médicaux aux prisonnières malades et les dangers de les garder en milieu collectif avec les risques de contagion que cela entraine et de ne pas les isoler.

S’étant rendue au centre de détention Vozara à Téhéran le jeudi 11 avril 2019, à 10h30 pour avoir des nouvelles de sa fille arrêtée, Mme Monireh Arabshahi a été arrêtée sur les lieux.

Dans sa lettre ouverte, Monireh Arabshahi a écrit :

Outre le fait que mes enfants, Yassamine et Saba sont régulièrement attaquées, harcelées et menacées par des prisonnières dangereuses, d’autres femmes détenues à la prison de Qarchak sont également confrontées à des difficultés et ne jouissent d’aucun des droits humains fondamentaux.

Lorsque les femmes arrivent à la prison de Qarchak à Varamin, on leur fait subir des examens médicaux et, après un dépistage médical, les personnes atteintes de maladies contagieuses sont identifiées. Au dispensaire connu sous le nom de clinique triangulaire, les femmes sont dépistées et testées pour le SIDA, l’hépatite, etc. Mais ce qui ne se passe jamais, c’est l’annonce des résultats de ces tests et l’isolation des détenues atteintes de maladies dangereuses.

La proximité de ces malades avec les détenues en bonne santé dans les salles et les cellules augmente la probabilité de transmission de maladies dangereuses.

L’insécurité et la menace pour la santé des personnes ne peuvent être suivies par aucun individu et aucune institution, et aucune réponse n’est donnée aux objections. La santé et la vie des gens sont toujours en danger et il n’y a personne pour entendre nos cris.

D’autres exemples de violations des droits humains que nous voyons à la prison de Qarchak, viennent du manque d’installations adéquates, et du manque de seringues pour les prisonnières diabétiques. Parfois, les femmes qui utilisent des seringues pour leur insuline ont réutilisé les mêmes seringues que d’autres malades ont déjà utilisées. Il est douloureux de voir des détenues qui n’ont pas les moyens d’acheter des seringues réutilisables.

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