CNRI Femmes – Le directeur de l’Organisation iranienne du recensement de la province de Hamadan, dans l’ouest de l’Iran, a déclaré que l’an dernier, 44 adolescentes de moins de 15 ans étaient devenues mères dans à Hamedan, ville préfecture éponyme.
Le mariage et la grossesse avant l’âge de 18 ans augmentent la mortalité maternelle et engendre les dommages physiques et psychologiques. La dépression et parfois le suicide, le divorce, le décrochage scolaire et le maintien du cycle de la pauvreté culturelle et économique font partie de ces préjudices.
Outre la grossesse de 44 filles de moins de 15 ans à Hamedan, le directeur de l’Organisation iranienne du recensement de la province voisine du Kurdistan, Hassan Soumi, a également déclaré : « 4% des divorces concernent les filles de moins de 18 ans. Environ 16 % des mariages enregistrés au cours des quatre premiers mois de 2018 sont des filles de moins de 18 ans. » (Agence IRNA – 3 août 2019)
Un avocat du ministère de la Justice a déclaré : « Malheureusement, les statistiques officielles et non officielles suggèrent qu’il existe des mariages de mineurs, ce qui indique que les lois relatives à cette question sont insuffisantes. Les mariages d’enfants en Iran ont augmenté ces dernières années. »
Les mariages précoces et les mariages d’enfants sont des exemples et de la pire forme d’oppression contre les filles et l’avenir des femmes en Iran. Selon les statistiques publiées par le régime, au moins 43 000 filles de moins de 15 ans et 180 000 filles de moins de 18 ans se marient chaque année en Iran. Il y a 24 000 veuves de moins de 18 ans et 15 000 veuves de moins de 15 ans en Iran.
Shahnaz Sajjadi, assistante spéciale pour les droits des citoyens à la Direction de la femme et de la famille, a commenté le rejet par la Commission des affaires juridiques du parlement des mollahs du projet de loi visant à interdire le mariage des enfants de moins de 13 ans.
Sajjadi a déclaré : ” Lorsqu’une fille de 12 ans est forcée par son père à se marier, la validité de ce mariage est remise en question à la fois légalement et religieusement en raison de l’absence du consentement de la fille. Je suis sûre que les membres de la Commission qui se sont opposés à ce projet de loi ne voudraient pas que leurs enfants quittent l’école et se marient à un jeune âge. » (Agence ILNA – 29 décembre 2018)