CNRI Femmes – Le chef de la police de Téhéran a annoncé que ses forces arrêteraient toutes les supportrices de football si elles se rendaient au stade Azadi pour assister au match le 22 septembre 2019.
Le chef de la police de Téhéran, Hossein Rahimi, a ajouté : « Aucune femme ou fille n’est autorisée à entrer dans le stade Azadi pour assister au match organisé dans la capitale, et si on les repère, elles seront arrêtées. Les billets sont vendus en ligne, donc les femmes et les filles ne sont pas autorisées à se rassembler devant le stade Azadi. » (Agence publique ROKNA – 17 septembre 2019)
Le match entre Persepolis et Esteghlal (deux grandes équipes de football iraniennes basées à Téhéran) aura lieu le 22 septembre 2019. Cependant, les supportrices de football seront privées de voir leurs équipes préférées jouer dans le stade Azadi, en raison de la politique misogyne du régime clérical.
Dans un coup de publicité, Massoumeh Ebtekar, directrice à la présidente des affaires des femmes et des affaires familiales, a déclaré : « La présence des femmes dans les stades n’est pas une question politique et le gouvernement n’a aucune opposition à la présence des femmes dans les stades. »
Malgré les efforts de propagande du gouvernement Rohani pour la vitrine internationale, le régime iranien n’est absolument pas en mesure d’abandonner les restrictions imposées aux femmes et aux sportives féminines iraniennes, car tout recul à cet égard sera suivi d’autres reculs qui saperont le régime répressif du régime. C’est pourquoi les responsables iraniens lancent ce genre d’avertissements et ne respectent pas le délai fixé par la FIFA.
Sahar Khodayari, l’une des supportrices de football connue sous le nom de ” fille en bleue “, est décédée à l’hôpital le 9 septembre 2019, une semaine après s’être immolée par le feu devant un tribunal de Téhéran en protestation contre sa peine de 6 mois de prison pour avoir tenté d’entrer dans le stade Azadi.
Le 10 septembre 2019, la Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne a publié un communiqué appelant à des mesures contre les politiques misogynes du régime clérical qui ont fait des ravages parmi les femmes iraniennes.