CNRI Femmes – La ségrégation sexuelle jusque dans les crèche en Iran, c’est ce qu’a préconisé Habibollah Jan-Nessari, commandant par intérim des unités spéciales des forces de police, dans une phrase qui révèle l’étendue de la misogynie de ce régime : « Mélanger les petits garçons et les petites filles dans les crèches, c’est de l’ “hostilité envers la religion”.»
Jan-Nessari a donc qualifié la mixité dans la petite enfance comme de « l’hostilité envers la religion » avant de s’indigner comme savent le faire les fanatiques : « Pourquoi aujourd’hui, dans les jardins d’enfants de la capitale, nos mères et sœurs mettent la main d’une fillette de 5 ans dans la main d’un garçon, et sous l’excuse de faire la fête, elles font de la musique et font danser ensemble les enfants ? Nous devons savoir qu’aujourd’hui, l’ennemi a pris pour cible notre religion. » (Site Aftabnews.ir – 2 octobre 2019)
Quelques jours auparavant, Farid Massoudi, un sous-directeur de l’organisation du bien-être social avait annoncé que s’il était signalé et prouvé qu’il y avait des groupes mixtes dans les jardins d’enfants, cela ferait immédiatement l’objet d’une enquête et de sanctions. (Agence de presse Fars du 28 septembre 2019)
Ce n’est pas la première fois que la ségrégation entre les sexes est évoquée à propos des jardins d’enfants. Déjà, Ebrahim Ghaffari, le sous-directeur des affaires sociales de la province de Téhéran, avait déclaré : « Aucun jardin d’enfants n’est autorisé à avoir des piscines mixtes… En cas d’infraction, le jardin d’enfants sera fermé. » (Agence de presse Tasnim du 19 août 2019)
La ségrégation entre les sexes fait partie de la politique officielle du régime clérical en Iran et elle a déjà touché toutes les établissements scolaires et les universités, les services gouvernementaux, les hôpitaux, les parcs et les véhicules de transport en commun, y compris les autobus et les trains. Ces derniers mois, l’accent a été mis sur la ségrégation des jardins d’enfants.