Fouet et prison pour la syndicaliste Nahid Khodajou en Iran

Nahid Khodajou

CNRI Femmes – La militante syndicale Nahid Khodajou a été condamné à 6 ans de prison et 74 coups de fouet en Iran. En outre, la cour d’appel de Téhéran a confirmé les peines d’un an de prison contre les militantes syndicales Parvine Mohammadi et Haleh Safarzadeh.

Nahid Khodajou est membre de la direction du syndicat libre des travailleurs iraniens. Elle a été arrêtée avec 40 autres personnes lors d’un rassemblement de protestation organisé le 1er Mai devant le Parlement à Téhéran et incarcérée dans le quartier 209 de la prison d’Evine.

Le 10 octobre, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Nahid Khodajou à 6 ans de prison, 74 coups de fouet, la copie manuelle de deux livres et une interdiction de deux ans d’appartenance à tout parti ou groupe politique ou social (bien qu’il n’existe pas de parti politique libre en Iran).

Par ailleurs, trois femmes bahaïes d’Abadan et d’Ahwaz ont été condamnées à un an de prison pour leur foi. Neda Sabeti, Forough Farzaneh et Noushine Afshar ont été jugées par le tribunal révolutionnaire d’Abadan et accusés de « propagande contre l’Etat ».

En outre, le 20 octobre 2019, Soha Morteza’i a organisé un sit-in de protestation en solo devant la Bibliothèque centrale de l’université de Téhéran pour protester contre le fait qu’elle ait été privée de poursuivre son doctorat et que l’incapacité du ministère des Sciences, de l’université de Téhéran et de l’Organisation pour l’évaluation des étudiants de mener à bien son dossier.

Soha Morteza’i est titulaire d’une maîtrise en sciences humaines et a été secrétaire du Conseil central des étudiants de l’université de Téhéran.

Elle a été arrêtée lors des manifestations de janvier 2018 et condamnée à six ans de prison. Elle a également été interdite d’appartenance à tout groupe ou parti politique ou social pendant deux ans.

Le 19 septembre 2019, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant « avec la plus grande fermeté la répression continue des femmes » en Iran et appelant Téhéran à libérer immédiatement et sans condition les défenseurs des droits des femmes emprisonnées pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

Le pouvoir judiciaire iranien a toutefois continué de prononcer de lourdes peines à l’encontre des militantes, de porter de nouvelles accusations contre celles qui purgent déjà leur peine et d’exercer sans répit diverses autres formes de pression sur les prisonnières politiques et les militantes.

 

 

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