L’ex-prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee de nouveau arrêtée

L'ex-prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee de nouveau arrêtée

CNRI Femmes – L’ex-prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee a été arrêtée à son domicile en Iran par 10 hommes des forces de sécurité et emmenée dans un lieu inconnu. Les forces de sécurité n’ont pas présenté de mandat d’arrêt.

Le 18 juin 2019, le tribunal de la révolution de Téhéran a examiné une nouvelle plainte déposée contre Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi pour avoir protesté pendant leur détention contre l’exécution de trois opposants kurdes. Le tribunal les a condamnées à 1,5 an de prison pour « propagande contre l’Etat » et à 2 ans et 1 mois d’emprisonnement pour « outrage au guide (Ali Khamenei) ».

Le 5 septembre 2019, Amir Raïssian, avocat de Golrokh Ebrahimi Iraee, a annoncé que le même verdict avait été confirmé dans sa phase de révision sans autre examen.

Golrokh Ebrahimi Iraee avait été arrêtée par les services de renseignement du Corps des gardiens de la révolution le 6 septembre 2014, avec son mari et deux autres militants. Elle avait passé trois semaines dans le service de renseignement 2A de des gardiens de la révolution à Evine et avait ensuite été libérée le 27 septembre 2014, sous une caution de 80 millions de dollars pour ses activités sur Facebook. Ensuite, elle avait été condamnée à 6 ans de prison pour « outrage au sacré » et « propagande contre l’Etat ».

Le 24 octobre 2016, son domicile avait été pris d’assaut par les forces de sécurité et elle avait été conduite à la prison d’Evine pour y purger sa peine. Son mari, Arash Sadeghi, avait alors entamé une grève de la faim de 72 jours, en signe de protestation, qui avait conduit à la libération de la prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee le 3 janvier 2017.

Le 22 janvier 2017, Golrokh Ebrahimi Iraee a de nouveau été arrêtée alors qu’elle se rendait à l’hôpital où son mari emprisonné devait être examiné.

Le 24 janvier 2018, elle et sa compagne de cellule, la prisonnière politique Atena Daemi, avaient été battues, puis éloignées à la sinistre prison Qarchak avec les détenues de droit commun en violation de la séparation des catégories de prisonnières.

Mme Iraee avait entamé une grève de la faim le 3 février 2018. Au bout de 81 jours et un soutien national et international, le régime des mollahs avait dû accepter sa demande et la renvoyer avec Atena à la prison d’Evine le 13 mai 2018.

Golrokh Ebrahimi Iraee avait finalement été libérée d’Evine le 8 avril 2019, après avoir purgé la moitié de sa peine.

 

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