Amnesty demande la libération de la militante kurde Zahra Mohammadi

Amnesty demande la libération de la militante kurde Zahra Mohammadi

CNRI Femmes – Le 13 novembre 2019, Amnesty International a lancé une action urgente demandant la libération de la militante kurde emprisonnée Zahra Mohammadi.

Amnesty International a écrit dans sa déclaration : « Zahra Mohammadi, militante kurde de la société civile, a été accusée de coopération avec des groupes d’opposition kurdes et inculpée d’atteintes à la sécurité nationale en raison de ses activités  pacifiques  pour  venir en aide  aux membres marginalisés de la population kurde d’Iran, y compris en donnant des cours de kurde. Le 18 septembre 2019, sans que ses avocats ni sa famille ne soient prévenus, Zahra Mohammadi a été transférée devant la première chambre du Tribunal révolutionnaire de Sanandaj pour une audience qui a été annulée par la suite. »

Amnesty International a souligné que « Zahra Mohammadi est en mauvaise santé. Elle souffre actuellement de troubles gastriques. Elle souffrait avant son arrestation de problèmes digestifs nécessitant la prise de médicaments qu’elle n’a pas pu prendre en prison. »

Amnesty International a exhorté les autorités iraniennes à « libérer Zahra Mohammadi immédiatement et sans condition du fait qu’elle est une prisonnière d’opinion détenue uniquement en raison de son militantisme pacifique au sein de la société civile. En attendant sa remise en liberté », Amnesty leur demande « de  veiller  à  ce  qu’elle  soit  protégée  de  la  torture  et  d’autres  formes  de  mauvais traitements, qu’elle puisse recevoir régulièrement la visite de ses avocats et de ses proches et bénéficier de soins médicaux adaptés, y compris tout traitement spécialisé dont elle pourrait avoir besoin. »

Zahra Mohammadi, 29 ans, était membre de l’Association sociale et culturelle Nojine à Sanandaj, qui œuvre pour la protection de l’environnement au Kurdistan. Zahra est titulaire d’une maîtrise en géopolitique de l’université de Birjand, capitale de la province du Khorassan Sud, à l’autre bout de l’Iran.

Elle a été arrêtée le 23 mai 2019, lorsque des agents du renseignement de Sanandaj ont fait une descente chez elle.

Le 30 mai, la famille de Zahra Mohammadi a pu lui rendre visite au bout de huit jours d’interrogatoire intense pour lui extorquer des aveux forcés contre elle-même.

Elle est détenue depuis cinq mois et reste en prison malgré le dépôt par sa famille d’une caution de 700 millions de tomans (166 000 $) pour sa libération provisoire.

Le 18 septembre 2019, Zahra Mohammadi a été traduite en justice dans un procès secret sans en informer son avocat ni sa famille. Dès qu’ils l’ont appris, sa famille et son avocat se sont opposés à ce procès, qui a finalement été reporté au 25 septembre.

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