Trois femmes tuées en 3 jours de soulèvement dans 107 villes iraniennes

Trois femmes tuées en 3 jours de soulèvement dans 107 villes iraniennes

CNRI Femmes – Trois femmes ont été tuées au cours des trois premiers jours du soulèvement national en Iran. Ces trois femmes ont été abattues par les forces de sécurité à Téhéran, Saveh et Boukan.

Le samedi 16 novembre 2019, une femme de 50 ans du nom de Mina Sheikhi a été abattue lors des manifestations à Téhéran. Les forces de sécurité ont refusé de remettre le corps de Mina Sheikhi à sa famille ; elle était originaire de Saqqez, au Kurdistan iranien.

Le dimanche 17 novembre 2019, les forces armées de la ville de Boukan, au Kurdistan iranien, ont ouvert le feu sur des manifestants. Une jeune femme du nom de Shelir Dadvand a été tuée au cours de cette attaque.

De plus, le samedi 16 novembre 2019, une femme d’âge moyen a été abattue à bout portant par les forces anti-émeutes. Un clip vidéo des derniers instants de cette femme a été diffusé sur internet et sur les médias sociaux.

L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) a jusqu’à présent confirmé la mort de 61 manifestants dans 10 villes. Le nombre réel des victimes doit être plus élevé.

Mme Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a présenté ses condoléances aux familles des honorables martyrs du soulèvement, en soulignant que « les atrocités commises par le régime ces trois derniers jours sont sans aucun doute un cas manifeste de crime contre l’humanité. Au cours des quatre dernières décennies, les responsables ont perpétré des crimes contre l’humanité, dont 120 000 exécutions politiques et le massacre de 30 000 prisonniers politique en 1988. Ce régime doit être banni de la communauté internationale et Khamenei, Rohani et les autres dirigeants du régime doivent être traduits en justice pour leur crime contre l’humanité. »

Malgré les menaces et les mesures de répression massives contre les manifestants, ordonnées par le guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, et le chef du pouvoir judiciaire, Ibrahim Raïssi, les villes iraniennes sont devenues le théâtre de manifestations anti-gouvernementales et d’affrontements avec les forces de sécurité.

Lundi 18 novembre 2019, l’Allemagne a exhorté l’Iran à respecter les manifestations “légitimes “.

“Il est légitime et digne de notre respect que les gens expriment courageusement leurs doléances économiques et politiques, comme c’est le cas actuellement en Iran “, a déclaré à la presse Ulrike Demmer, porte-parole de la Chancelière Angela Merkel.

“Le gouvernement iranien doit répondre aux protestations actuelles par une volonté de dialogue”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse régulière, ajoutant que l’Allemagne suivait les événements “avec préoccupation “.

“Nous exhortons le gouvernement de Téhéran à respecter la liberté de réunion et d’expression.”

La Maison-Blanche a condamné dimanche l’usage de la force contre les manifestants en Iran et le black-out quasi total des communications imposé depuis samedi.

Dans une déclaration du 17 novembre, la Maison-Blanche a exprimé son “soutien” au “peuple iranien dans ses manifestations pacifiques”.

“Nous condamnons la force meurtrière et les restrictions sévères en matière de communications utilisées contre les manifestants “, peut-on lire dans la déclaration.

Exit mobile version