CNRI Femmes – Les responsables des prisons iraniennes refusent des soins médicaux aux prisonnières politiques, justifiant leur mesure par le manque de sécurité dans les hôpitaux en raison du soulèvement national en Iran. Refuser l’accès aux soins médicaux est l’une des méthodes de torture les plus courantes dans les prisons iraniennes pour exercer une pression supplémentaire sur l’ensemble des détenus politiques.
Avec froid qui arrive, les détenues de la prison de Khoy attrapent la grippe. Au moins 15 femmes, dont la prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian, ont contracté la grippe.
Souffrant de diverses maladies, Zeinab Jalalian est dans un état physique déplorable. Le fait d’attraper la grippe l’a rendue très faible. Elle a subi de multiples crises convulsives et doit être transférée à l’hôpital, mais les autorités pénitentiaires ont empêché toute intervention, affirmant que la situation n’était pas sûre.
Quarante détenues du quartier des femmes de la prison de Khoy sont incarcérées dans une seule salle. L’espace fermé et les installations médicales limitées ont rendu la maladie contagieuse, ce qui a augmenté le nombre de détenues souffrant de la grippe. Certaines femmes ont perdu leurs capacités motrices, et les seuls médicaments à leur disposition sont ceux qui leur sont donnés par leurs proches. Jusqu’à présent, les demandes des détenues en vue d’obtenir un traitement médical sont restées vaines.
A la prison d’Evine également, les responsables ont empêché l’envoi à l’hôpital de la prisonnière politique Atena Daemi sous prétexte que les hôpitaux étaient surpeuplés en raison du récent soulèvement.
Atena Daemi avait reçu le mois dernier un rendez-vous pour une échographie et d’autres examens médicaux par un médecin spécialiste, et elle aurait dû être emmenée à l’hôpital, mais les responsables de la prison ont empêché son transfert.
Zeinab Jalalian, prisonnière politique kurde, souffre de plusieurs problèmes médicaux, dont des problèmes cardiaques, intestinaux et rénaux, ainsi que d’une candidose ou d’une candidose buccale qui lui a causé des bosses blanches douloureuses sur la langue et entrave sa capacité à manger et avaler.
Zeinab Jalalian risque de perdre la vue en prison parce qu’on lui refuse une intervention chirurgicale pour une affection oculaire qui s’aggrave appelée ptérygion.
Le côté droit de son corps est engourdi et la raison en reste inconnue, car elle n’a subi aucun test diagnostique. De plus, elle connaît des baisses et des pics de sa tension artérielle, ce qui, selon le médecin de la prison, est lié au stress et à la pression psychologique auxquels elle est soumise.