3000 à 5000 bébés drogués naissent par an dans le sud-est de l’Iran

3000 à 5000 bébés drogués naissent par an dans le sud-est de l’Iran

CNRI Femmes –  Entre 3 000 et 5 000 bébés drogués naissent chaque année dans la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est de l’Iran) de mères toxicomanes.

Fariba Borna’i, directrice générale du bureau des affaires féminines et familiales du gouvernorat du Sistan-Baloutchistan, explique cette tragédie : « Considérant que 5 % des femmes enceintes de cette province sont toxicomanes et qu’il y a entre 70 et 100 000 naissances par an, entre 3000 et 5000 enfants toxicomanes sont nés dans cette province. »

Parant de ces bébés, Borna’i a ajouté : « Chaque bébé doit rester en quarantaine pendant 10 à 15 jours pour briser sa dépendance à la drogue. Nous aurions donc besoin de 100 à 170 lits par jour pour ces soins, alors qu’il n’y a que 10 lits. Ainsi, les hôpitaux laissent sortir les bébés toxicomanes en raison du manque de lits. En conséquence, les bébés dépendants trouvent le chemin des rues. » (Agence IRNA – 4 décembre 2019)

A Téhéran également, le chef de la police antidrogue estime qu’il y a entre 1 500 et 2 000 femmes toxicomanes connues dans la capitale alors qu’il n’y a pas de centres de soins ou de centres de réhabilitation adaptées pour elles. La situation de ces femmes est très préoccupante ; certaines dorment sur carton dans la rue. (Agence ISNA – 9 décembre 2019)

Les chiffres ci-dessus pour la capitale iranienne sont largement sous-estimés.

Le commandant des forces de sécurité de Gachsaran dans la province de Boyer-Ahmad-va-Kohguilouyeh et, au sud-ouest de l’Iran, avait admis l’année dernière qu’un nombre croissant de femmes tombaient dans la drogue en Iran. Il a dit : « Nous devons savoir que plus de 55 % des divorces sont dus à la dépendance. Plus de 25 % des homicides sont dus à la toxicomanie. Et nous devons accepter qu’il y a plus de 750 000 femmes dépendantes dans le pays.” (Agence ILNA – 17 août 2018)

Les femmes toxicomanes sont rejetées par leur famille et, comme elles n’ont pas assez de revenus pour se payer de la drogue, elles sont facilement exploitées et victimes d’abus sexuels.

 

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