CNRI Femmes – Le Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne a confirmé plus de 1500 manifestants tués lors des manifestations en Iran en novembre dans tout le pays.
La Résistance iranienne a rassemblé des informations sur la mort d’au moins 400 personnes dans la province deTéhéran, 320 dans celle de Kermanchah, 270 dans celle de Fars, 240 dans celle de Khouzistan, 120 dans celle d’Ispahan, et une centaine dans la province d’Alborz (Karaj).
Selon des témoins oculaires, des centaines de corps ont été transportés à l’hôpital Namazi de Chiraz pendant le soulèvement. Ces informations n’ont pas été prises en compte dans le bilan des morts dressé par la Résistance iranienne et font l’objet d’une enquête.
L’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK) a également publié les noms de 28 autres martyrs du soulèvement, portant à 504 le nombre de personnes tuées dans 56 villes identifiées par leur nom parmi les quelque 1 500 manifestants.
La commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne a compilé des informations et des rapports de témoins oculaires sur la mort d’au moins 29 femmes à ce jour. Il y a au moins quatre mères de familles et trois adolescentes. D’autres détails sur les autres femmes tuées font l’objet d’une enquête.
Le régime iranien est resté silencieux et tente de dissimuler les faits. Les forces répressives refusent de remettre les corps des tuées à leurs familles. Beaucoup de ces victimes ont été enlevées des hôpitaux ou des rues et enterrées dans des lieux inconnus.
Appel à l’ONU et à la communauté internationale à agir d’urgence
A l’annonce du massacre par le régime iranien d’au moins 1500 manifestants lors des manifestations en Iran, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré que le régime qui refuse de remettre les corps des martyrs et exige effrontément que leurs familles paient les balles qui ont tué leurs enfants. Ce crime choquant est sans aucun doute l’un des crimes les plus horribles du XXIe siècle et constitue à tout point de vue un cas manifeste de crimes contre l’humanité. Elle a souligné que la communauté internationale doit bannir le fascisme religieux qui règne en Iran.
Mme Radjavi a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU et l’Union européenne à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la répression en Iran et au crime contre l’humanité et obtenir la libération des personnes arrêtées. Elle a de nouveau exhorté l’ONU à envoyer une mission internationale en Iran pour enquêter sur ce crime majeur et se rendre dans les prisons du régime pour y voir les prisonniers.
Amnesty International confirme l’existence d’une répression brutale
Amnesty International a également publié un communiqué le 16 décembre 2019, confirmant des milliers de détentions arbitraires, y compris celles d’enfants âgés d’à peine 15 ans, et les soumettant à la disparition forcée et à la torture.
« Les autorités iraniennes poursuivent leur répression féroce dans le sillage du mouvement de contestation qui a éclaté dans tout le pays le 15 novembre, arrêtant des milliers de manifestants, ainsi que des journalistes, des défenseurs des droits humains et des étudiants pour les empêcher de dire ce qu’ils pensent de cette répression impitoyable », a déclaré Amnesty International.
« Des récits poignants de témoins laissent à penser qu’après avoir massacré des centaines de participants aux manifestations nationales, les autorités ont orchestré une répression à travers tout le pays destinée à instiller la peur et à dissuader les citoyens de raconter ce qui s’est passé », a déclaré Philip Luther, directeur des recherches sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.
Amnesty International a également écrit : Sur des vidéos authentifiées par le Service de vérification numérique d’Amnesty International et étayées par les déclarations de témoins, on peut voir les forces de sécurité iraniennes ouvrir le feu sur des manifestants non armés ne représentant aucun risque imminent. La majorité des décès recensés par l’organisation sont dus à des tirs au niveau de la tête, du cœur, du cou et d’autres organes vitaux, ce qui indique que les forces de sécurité ont tiré pour tuer. »
« La communauté internationale doit prendre des mesures urgentes, et s’appuyer notamment sur le Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui organise une session spéciale sur l’Iran en vue d’enquêter sur les homicides illégaux de manifestants et la terrible vague d’arrestations, de disparitions forcées et d’actes de torture infligés aux détenus, et de garantir l’obligation de rendre des comptes. »
Noms des 29 femmes tuées identifies à ce jour
1.Ameneh Shahbazifard, 34 ans, mère de trois enfants, tuée à Karadj, province d’Alborz
2.Azadeh Zarbi, 28 ans, tuée à Shahriar, province de Téhéran
3.Azar Mirzapour Zahabi, infirmière et mère de quatre enfants, tuée à Karadj, province d’Alborz
4.Fatemeh Habibi, tuée à Baharestan, province de Téhéran
5.Golnar Samsami, 34 ans et mère d’un garçon de huit ans, tuée à Shahriar, province de Téhéran
6.Halimeh Samiri, tuée à Abadan, province de Khouzistan
7.Mahnaz Mehdizadeh Nader, tuée à Karadj, province d’Alborz
8.Maryam Nouri, tuée à Robat Karim, province de Téhéran
9.Marzieh Abbaszadeh, tuée à Robat Karim, province de Téhéran
- Massoumeh Darabpour, tuée à Ahwaz, province de Khouzistan
- Mina Sheikhi, 59 ans, mère de six enfants, tuée à Téhéran
- Hasineh Atighi, tuée à Mahshahr, province de Bouchehr
13.Nassim Ghorbani tuée à Téhéran
14.Nikta Esfandani, 14 ans, tuée à Téhéran
15.Parisa Seifi, tuée à Kamyaran, province du Kurdistan
16.Sepideh Hassani, tuée à Naghadeh, province d’Azerbaidjan de l’ouest
17.Shabnam Diani, tuée à Behbahan, province de Khouzistan
18.Shelir Dadvand, tuée à Boukan, province du Kurdistan
19.Yas Soleimani, tuée à Shoushtar, province de Khouzistan
- Ziba Khoshgovar, tuée à Sanandaj, province du Kurdistan
- Une adolescente de 13 ans, tuée d’une balle dans la tête à Behbahan, province de Khouzistan, selon un témoin oculaire
- Une lycéenne tuée d’une balle tirée depuis un hélicoptère à Chiraz, province de Fars, selon un témoin oculaire
- Une collégienne de Saqqez tuée à Sanandaj, province du Kurdistan, selon un témoin oculaire
- Une infirmière tuée dans un hôpital de Téhéran selon l’imam du vendredi de Asalem
- Une femme enceinte tuée à Mahshahr, province du Kurdistan, selon un témoin oculaire
- Une femme enceinte tuée à Saveh, dans la province Markazi, selon un clip vidéo
- Une femme tuée à Mahshahr, province du Kurdistan, selon un témoin oculaire
- Une jeune femme tuée à Shahriar, province de Téhéran, selon un témoin oculaire
- Une femme non identifiée tuée à Racht, province de Guilan, selon un témoin oculaire