Iran : Atena Daemi en isolement – Soha Mortezai en grève de la faim

Atena Daemi en isolement - Soha Mortezai en grève de la faim

CNRI Femmes – La prisonnière politique Atena Daemi, une militante des droits de l’enfant en Iran, a été transférée à l’isolement le samedi 28 décembre 2019.

Sur son compte Twitter, le père d’Atena, Hossein Daemi, a tweeté à propos du transfert de sa fille en isolement : « L’état d’Atena est grave et son médecin a demandé une hospitalisation immédiate et d’urgence. Au lieu de l’hôpital, ils ont transféré ma fille en isolement. »

Ensiyeh Daemi, la sœur d’Atena, a également tweeté : « Nous n’avons pas reçu d’appel de la prison et après nous être rendus à la prison, personne, ni le directeur ni le procureur n’ont eu à répondre de leurs actes et ils ont refusé de faire des commentaires. Selon certaines informations, Atena a été transférée dans le quartier 2A du centre de détention du renseignement des gardiens de la révolution. Pour nous, la raison du transfert d’Atena et la manière dont elle a été transférée ne sont pas claires et sont inquiétantes. »

Une autre prisonnière politique, Soha Mortezai, a entamé une grève de la faim. Dans un appel téléphonique à sa famille, Soha Mortezai a expliqué les problèmes d’injustice qui la frappent et dans une lettre adressée au bureau du procureur de la prison d’Evine, elle a écrit:

« Quand une prisonnière comme moi ne peut pas obtenir de caution, vous devez me libérer sur un engagement. Ce que je vois maintenant, c’est l’injustice et la discrimination pour lesquelles j’ai été emprisonnée. Comme je ne peux pas payer de caution, je dois rester en prison. Pour protester contre ce processus injuste, je vais faire une grève de la faim jusqu’à ce que l’assignation soit faite. »

La militante étudiante Soha Mortezai a été arrêtée lors du soulèvement de décembre 2017-janvier 2018 avec d’autres étudiants, puis condamnée à six ans de prison.

Par ailleurs, la militante civile Nosrat Beheshti, enseignante à la retraite à Machad, a été arrêtée par des agents du ministère du Renseignement à son domicile le 24 décembre 2019 et transférée vers un lieu inconnu. Les démarches de sa famille auprès des organismes judiciaires et de sécurité pour connaître la raison de son arrestation et le lieu où elle se trouve se sont heurtées à un mur de silence.

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