CNRI Femmes – Le projet de loi sur la sécurité des femmes ne sera pas adopté par le parlement des mollahs en Iran après avoir été bloqué pendant huit ans dans les labyrinthes de la prise de décision.
Le projet de loi, a l’instar d’une patate chaude, est passé de main en main entre le gouvernement, le parlement et le pouvoir judiciaire et après avoir finalement été vidé de toute fonction exécutive, il reste à être examiné par le gouvernement Rohani.
Fatemeh Zolghadr, porte-parole de la commission culturelle du Parlement des mollahs, a fait écho aux déclarations de Parvaneh Salahshouri à ce sujet : « Le projet de loi a été envoyé par le pouvoir judiciaire et renvoyé au gouvernement, mais nous ne savons pas pourquoi le gouvernement est resté silencieux à ce sujet. »
Elle a également ajouté : « Il y a un mois, lors d’une réunion avec Massoumeh Ebtekar, il a été dit que le projet de loi était en cours d’examen par le gouvernement pour apporter les derniers amendements, mais jusqu’à présent rien n’a été signalé et il est peu probable qu’il parvienne au Parlement cette année. » (Agence ROKNA – 27 décembre 2019)
Il convient de noter que la 11e législature (Majlis) tiendra des « élections » en juin prochain, si on peut parler d’élections dans une dictature.
Lors d’une réunion tenue le 18 septembre 2018 pour examiner le projet de loi sur la sécurité des femmes, Parvaneh Salahshouri, députée des mollahs, a déclaré : « Le projet de loi initialement intitulé ‘Elimination de la violence contre les femmes’ a d’abord été rebaptisé ‘Sécurité des femmes’. Pendant deux ans et demi, le projet de loi était censé revenir au Parlement, mais il s’est retrouvé coincé dans un labyrinthe incomparable à tout autre projet de loi ou plan. ». (Agence IRNA – 18 septembre 2018)
Parastou Sarmadi, une experte du régime sur cette question, a déclaré : « L’Iran a l’une des statistiques les plus élevées de violences contre les femmes, et cela rend l’adoption du projet de loi pour la sécurité des femmes encore plus urgente. » (Agence ILNA – 18 septembre 2018)
La pire violence contre les femmes en Iran est perpétrée par les organes de sécurité de l’État. L’Iran est également le seul pays au monde où des milliers de femmes ont été exécutées ou assassinées sous la torture pour leur opposition au régime.
Lors du soulèvement national de novembre 2019, au moins 400 femmes ont été tuées par les forces de sécurité.