Troisième journée de manifestations dans 19 provinces d’Iran

Troisième journée de manifestations dans 17 provinces d’Iran

CNRI Femmes – La troisième journée de manifestation de la population et des étudiants s’est poursuivie le lundi 13 janvier 2020 à Téhéran et dans d’autres villes d’Iran. Les femmes courageuses et les étudiantes ont participé activement et largement à la nouvelle vague de protestations contre le guide suprême des mollahs qui s’est déjà étendue à 19 provinces.

Dimanche soir, le 12 janvier 2020, la population et la jeunesse de Téhéran se sont rassemblés sur la place Azadi, la place Enqelab et les rues et avenues qui y mènent. A Qods, des femmes ont arraché une affiche de Qassem Soleimani (le numéro 2 du régime récemment éliminé en Irak) et l’ont brûlée.

Sur la place Azadi, des agents masqués ont attaqué les manifestants. Les autorités ont fermé les portes de la station de métro de la place Azadi pour empêcher les passagers de rejoindre les manifestants. Une foule compacte est restée bloquée à l’intérieur de la station pendant plusieurs heures.

Dimanche soir, les forces de sécurité ont reçu l’ordre de leur guide suprême, Ali Khamenei, d’utiliser des matraques et des gaz lacrymogènes contre les manifestants et de leur tirer dessus. Elles ont également fait venir des canons à eau et des véhicules équipés de mitrailleuses de calibre 50 pour affronter et disperser les manifestants.

Des manifestants ont été blessés lors de la répression. Des clips publiés sur Internet montrent plusieurs femmes blessées par les balles des forces de sécurité sur la place Azadi et dans les rues avoisinantes. Un grand nombre d’étudiants et de manifestants ont également été arrêtés à Téhéran, Karadj, Machad, Zandjan, Babol, Racht, Gorgan, Tabriz, Kermanchah et Kachan.

Malgré cette répression massive, les étudiants de la faculté des sciences et de l’industrie Charif ont poursuivi leur troisième jour de protestation le lundi 13 janvier 2020 en criant « A bas le dictateur ». Ils ont exprimé leur haine du régime clérical au pouvoir.

Les étudiants de l’université de Babolsar ont aussi organisé un rassemblement de protestation en scandant : « Ne me traitez pas de séditieux, tu es la sédition, toi l’oppresseur ». De plus, les étudiantes de l’université Az-Zahra, composée uniquement de femmes, ont organisé un rassemblement pour commémorer les victimes du crash de l’avion ukrainien abattu par un missile des pasdarans.

Des manifestations ont eu lieu dans diverses parties de Téhéran et dans d’autres villes, notamment à Ispahan, Machad, Ahwaz, Shadegan, Kermanchah, Sanandaj, Karadj, Sari, Babol, Amol, Semnan, Shahroud, Tabriz, Qazvine, Zandjan, Chiraz, Oroumieh, Gorgan, Arak, Qods et Robat-Karim, pour demander le renversement du régime clérical.

Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a salué les manifestants et a déclaré : « Le temps est venu pour la communauté mondiale de reconnaître la vérité que le fascisme religieux ne représente pas le peuple iranien et de reconnaître la demande nationale des Iraniens de renverser ce régime. »

Elle a également appelé le Secrétaire général de l’ONU, le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union européenne et ses États membres, ainsi que toutes les organisations internationales de défense des droits de l’homme dans le monde à prendre des mesures urgentes pour libérer les personnes arrêtées en Iran. Elle a également demandé que le bilan des crimes du régime clérical soit renvoyé devant le Conseil de sécurité et que les responsables du régime soient traduits en justice.

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