Des militantes écologistes interrogé e s pendant 1200 heures sous la torture

Elles ont été soumises aux tortures et au harcèlement sexuel les plus sévères des gardiens de la révolution

Des militants écologistes interrogés pendant 1200 heures sous la torture

CNRI Femmes – Les militantes écologistes Niloufar Bayani et Sepideh Kashani ont été soumises

à d’intenses tortures psychologiques et à des menaces de torture physique et d’abus sexuel pendant 1200 heures d’interrogatoire.

Dans une lettre écrite en février 2020, Niloufar Bayani décrit les interrogatoires et écrit que les agents l’ont forcée à « imiter les bruits des animaux sauvages » et ont menacé de lui injecter « des produits paralysants et des bulles d’air ». Ils l’ont menacée pour qu’elle écrive des aveux forcés.

La militante écologiste avait également écrit une lettre à l’ayatollah Khamenei le 11 février 2019, sur la manière dont elle avait été traitée par les interrogateurs des gardiens de la révolution. Elle expliquait que sept hommes armés l’avaient emmenée dans une villa à Lavasan, au nord de Téhéran, et l’avaient forcée à « les regarder se comporter de manière immorale et non islamique dans une piscine privée ».

Dans une autre lettre adressée au chef du quartier 2-A de la prison d’Evine, le 16 janvier 2019, Mme Bayani avait écrit que « pendant les longs interrogatoires », les agents « lui ont répété les insultes sexuelles les plus dégoûtantes… dans des situations détaillées, dégoûtantes et imaginaires et voulaient [me] forcer à réaliser leurs fantasmes sexuels ».

Niloufari Bayani a écrit dans sa lettre: « Il est choquant qu’à chaque fois que j’ai dénoncé ce comportement et demandé l’aide des autorités, les pressions, les menaces et les actes de torture ont augmenté, et ils m’ont dit à plusieurs reprises… de ne rien faire pour irriter le régime. »

 

Dans sa défense finale, jamais publiée, présentée au tribunal en août 2019, Bayani a écrit : « Les enregistrements vidéo témoignent de la façon dont j’ai été traitée par le principal interrogateur… ‘Hamid Rezaie’, dont le nom me fait encore frémir. Il était si honteux que chaque fois que les interrogatoires se prolongeaient dans l’obscurité [de la nuit], je tremblais de peur d’être sérieusement agressé”. Elle a poursuivi : “J’étais de plus en plus terrifiée à l’idée que si je n’écrivais pas ce qu’il voulait, il m’agresserait sexuellement de façon violente. À cause de ses apparitions soudaines et inexplicables et de son comportement dégoûtant dans divers endroits comme les passages sombres et la cour de détention, je ne me sentais en sécurité nulle part. Une anxiété intolérable n’a jamais cessé. »

En septembre 2018, Niloufar Bayani avait dit à l’ancien procureur de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi, que ses aveux étaient soumis à des pressions, des tortures et des intimidations, et que c’était complètement faux, mais le procureur a insisté sur le fait qu’elle n’était pas autorisée à revenir sur ses aveux.

Dans sa défense finale, jamais publiée, présentée au tribunal en août 2019, Mme Bayani a écrit : « Les enregistrements vidéo témoignent de la façon dont j’ai été traitée par le principal interrogateur (…) ‘Hamid Rezai’, dont le nom me fait encore frémir. Il était si ignoble que chaque fois que les interrogatoires se prolongeaient dans l’obscurité [de la nuit], je tremblais de peur d’être sérieusement agressée. » Elle a poursuivi : « J’étais de plus en plus terrifiée à l’idée que si je n’écrivais pas ce qu’il voulait, il m’agresserait sexuellement de façon violente. À cause de ses apparitions soudaines et inexplicables et de son comportement dégoûtant dans divers endroits comme les passages sombres et la cour de détention, je ne me sentais en sécurité nulle part. Une anxiété intolérable qui n’a jamais cessé. »

En septembre 2018, Niloufar Bayani avait dit à l’ancien procureur de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi, que ses aveux étaient soumis à des pressions, des tortures et des intimidations, et que c’était complètement faux, mais le procureur avait insisté sur le fait qu’elle n’était pas autorisée à revenir sur ses aveux.

Elle a cité des exemples du traitement qu’elle a subi, « menacée d’exécution chaque jour, elle a enduré huit mois d’isolement total en cellule d’isolement avec de longs interrogatoires qui duraient de 9 à 12 heures jour et nuit, interrogée les yeux bandés en restant debout, en tournant ou assise et debout ».

Concernant les verdicts des militantes écologistes Niloufar Bayani et Sepideh Kashani, la cour d’appel a confirmé leur verdict le mardi 18 février 2020. Niloufar Bayani a été condamnée à 10 ans de prison et Sepideh Kashani à 8 ans de prison.

Sepideh Kashani a également écrit dans une lettre décrivant sa situation que les interrogateurs des gardiens de la révolution lui ont fait subir les plus graves tortures mentales et psychologiques ainsi que des menaces physiques et sexuelles pendant au moins 1 200 heures d’interrogatoire.

Dans son nouveau rapport, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran fait part de ses préoccupations concernant les procès inéquitables et les condamnations de personnes et de militants des droits de l’homme fondées sur des aveux obtenus sous la contrainte se sont accrues.

 

 

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