Javaid Rehman présente à l’ONU un rapport sur la situation critique des droits de l’homme en Iran

Javaid Rehman présente à l'ONU un rapport sur la situation critique des droits de l'homme en Iran

CNRI Femmes – Javaid Rehman, le rapporteur spécial des Nations unies sur l’Iran, a publié un rapport sur la situation des droits humains en Iran le mercredi 19 février 2020. Le rapport a mis en évidence un large éventail de violations des droits de l’homme en Iran.

Le rapport doit être présenté lors de la réunion du Conseil des droits de l’homme des Nations unies le 9 mars 2020. Le rapport est divisé en deux sections générales. Les préoccupations actuelles concernant la situation des droits humains et les conclusions et suggestions pour améliorer la situation des droits de l’homme en Iran.

 

Répression du soulèvement de novembre 2019

« Le Rapporteur spécial est choqué par le nombre de personnes décédées ou gravement blessées durant les manifestations de novembre 2019 et par les informations selon lesquelles des personnes arrêtées auraient subi des mauvais traitements. Selon des informations, les personnes détenues sont torturées ou soumises à d’autres formes de mauvais traitements, parfois dans le but de leur extorquer des aveux forcés. Des personnes seraient privées de soins, y compris pour des blessures dues à l’usage excessif de la force par les forces de sécurité, détenues au secret ou feraient l’objet de disparitions forcées. Le Rapporteur spécial se dit préoccupé par des informations selon lesquelles des familles de personnes tuées par les forces de sécurité ont été menacées de représailles si elles signalaient les faits. »

Selon l’agence de presse Reuters, le nombre de manifestants tués serait d’au moins 1 500 personnes, et le régime a refusé d’annoncer officiellement le nombre de morts.

 

Exécutions en Iran

Dans une autre partie de son rapport, M. Rehman rappelle le recours continu à la peine de mort en Iran et l’exécution de mineurs de moins de 18 ans.

 

Discrimination contre les femmes et les minorités

Javaid Rehman a reçu des informations sur les discriminations dont sont victimes les femmes et les minorités et a exprimé son inquiétude quant à l’absence de lois protégeant les groupes vulnérables, notamment les enfants.

Il a critiqué le maintien en détention de femmes telles que l’avocate des droits de l’homme Nasrine Sotoudeh, ou les protestataires contre le voile obligatoire comme Yasaman Aryani, Monireh Arab-Shahi, Mojgan Keshavarz et Saba Kord Afshari.

 

Les femmes interdites de stade

Le rapporteur spécial a souligné les contradictions du régime dans sa prise de décision concernant l’entrée des femmes dans les stades. « La Vice-Présidente chargée des affaires féminines et familiales aurait affirmé qu’aucun obstacle n’empêchait les femmes d’aller dans des stades et qu’il y avait bon espoir de voir disparaître cette interdiction ». Or en même temps, il signale que « le procureur général et des dignitaires religieux ont indiqué ne pas être favorables à la levée de cette interdiction. D’autres dignitaires religieux avaient également fait valoir que l’interdiction ne devrait pas être supprimée. »

Il a également fait référence à la détention de femmes qui ont tenté de regarder des matchs de football dans des stades et a écrit sur l’auto-immolation de Sahar Khodayari, également connue sous le nom de “fille bleue”. Après avoir appris qu’elle risquait six mois de prison, Sahar s’est immolée par le feu devant le tribunal le 2 septembre 2019.

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