Les ONG de défense des droits de l’homme demandent l’envoi de missions d’enquête en Iran

Les ONG de défense des droits de l'homme demandent l'envoi de missions d'enquête en Iran

CNRI Femmes – Simultanément à la 43e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, cinq ONG des droits humains dotées du statut consultatif auprès des Nations unies ont publié une déclaration qui a été diffusée aux États membres de l’ONU.

Cinq ONG de défense des droits humains, dont une de défense des droits des femmes, ont demandé l’envoi d’une commission d’enquête des Nations unies sur les exécutions massives de prisonniers politiques en 1988 et sur les violations des droits humains commises dans les prisons iraniennes par le régime clérical, dans une déclaration commune adressée à Michelle Bachelet, la nouvelle Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.

La déclaration a été présentée par le Parti radical non violent, Transnational and Transparty, l’Association internationale des droits de la femme, Edmund Rice International, International Educational Development Inc. et soutenues 16 autres associations de défense des droits de l’homme.

La déclaration intitulée « Les milliers de personnes ayant participé aux récentes manifestations antigouvernementales en République islamique d’Iran encourent le risque sérieux d’être secrètement exécutées ou torturées à mort dans les prisons du pays » explique notamment que :

« Au cours de l’été 1988, les autorités iraniennes ont massacré 30 000 prisonniers politiques sur la base d’une fatwa du guide suprême, l’ayatollah Khomeiny.

Nous demandons donc au Conseil des droits de l’homme de mettre en place une commission d’enquête sur le massacre de 1988 et de rendre justice aux victimes de ce crime contre l’humanité.

Nous demandons instamment à la Haute Commissaire Michelle Bachelet de soutenir le lancement de missions d’enquête indépendantes sur le massacre de 1988 et le récent massacre de manifestants anti-gouvernementaux. »

Les associations de défense des droits de l’homme ont également souligné les mauvais traitements infligés aux personnes arrêtées lors des manifestations qui ont eu lieu en novembre 2019. Environ 1 500 personnes ont été tuées, dont 400 femmes.

« Depuis le début des manifestations en novembre 2019, les autorités ont mené la répression la plus sanglante contre les manifestants depuis la révolution de 1979.

Plus de deux mois après le début de la répression, les autorités n’ont toujours pas fourni le nombre de victimes durant ces manifestations.

 

Plus récemment, certains groupes de défense des droits de l’homme ont annoncé que jusqu’à 12 000 manifestants ont été arrêtés. Les autorités iraniennes ont menacé d’exécuter les manifestants détenus. »

La commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne a compilé les noms et les informations sur la liste des femmes tuées par les forces de sécurité lors du soulèvement iranien de novembre 2019. Ces noms comprennent au moins quatre femmes mères de famille, trois adolescentes et un enfant de 3 ans.

 

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