CNRI Femmes – Les Iraniennes en Suède ont célébré le 8 Mars 2020 en organisant une réunion pour la Journée internationale des femmes, à Stockholm, le 29 février 2020. Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, leur a envoyé un message vidéo, déclarant le 8 Mars 2020 comme la Journée des femmes tombées lors du soulèvement de novembre 2019 en Iran.
Dans une partie de son message à la réunion « Les femmes, la force du changement » à Stockholm, Mme Radjavi a déclaré qu’à la veille de la Journée internationale de la femme (8 Mars 2020), elle présentait ses félicitations à l’occasion de cette journée qui marque la lutte, le sacrifice et la souffrance des femmes pour construire un monde libéré de l’exploitation, de l’oppression et de la violence.
Cette année, le 8 Mars a pris plus de signification avec l’héroïsme des femmes qui se sont soulevées en Iran et les femmes tombées lors de la répression des manifestations de novembre.
« Au nom du peuple iranien et de la Résistance, et au nom de mes sœurs martyres et captives, je déclare le 8 Mars 2020 comme la Journée des femmes tombées lors du soulèvement de novembre 2019 en Iran », a-t-elle déclaré.
« L’essence du 8 Mars n’est-elle pas de déraciner le malheur des femmes ?
N’est-il pas vrai que nous devons éradiquer le patriarcat, la violence et l’exploitation des femmes ?
N’est-il pas vrai que nous devons éliminer la misogynie ?
Ainsi, le 8 Mars est-il le jour de nos soeurs tombées au champ d’honneur qui ont pris pour cible le fascisme religieux au pouvoir en Iran, l’incarnation de la misogynie et de la tyrannie religieuse. C’est la détermination des femmes iraniennes d’atteindre la liberté et l’égalité, qui annonce la chute certaine du régime des mollahs. »
Dans une autre partie de son message, Mme Radjavi a souligné le rôle des femmes dans la Résistance iranienne depuis le début de la tyrannie religieuse :
« Depuis les années 1980, des milliers de femmes pionnières, en grande majorité de l’OMPI, sont mortes dans la lutte contre le régime clérical. Achraf Radjavi a ouvert la voie de cette lutte.
Pendant les moments difficiles à Achraf, en Irak, les femmes de l’OMPI comme Zohreh Gha’emi, Guiti Givehchian, Saba Haft-Baradaran et Asiyeh Rakhshani ont offert leur vie pour maintenir élevé le drapeau de la liberté de l’Iran.
Et aujourd’hui, dans les rangs des unités de Résistance et en première ligne des soulèvements, des femmes courageuses d’Iran dirigent la lutte pour renverser la tyrannie misogyne des mollahs.
En effet, quel meilleur témoignage qu’un sens aussi profond de la responsabilité ; c’est un impact nécessaire qui confirme les qualifications et la compétence des femmes iraniennes.
Les responsables du régime, les commandants du cruel Corps des gardiens de la révolution de Khamenei et les médias officiels ont parlé à plusieurs reprises du rôle prépondérant des jeunes femmes dans les soulèvements. Ils ont reconnu que ces femmes étaient les leaders des rassemblements et des protestations de novembre 2019 et de janvier 2020. Oui, c’est vrai. Mais la vérité la plus significative, c’est que ces femmes d’avant-garde, qui sont au premier plan de la lutte pour le changement de régime, finiront par faire tomber le fascisme religieux. »
Soulignant le fait que « l’ère de la tyrannie misogyne des mollahs est terminée », Maryam Radjavi a de nouveau évoqué son plan en dix points pour les droits et les libertés des femmes dans l’Iran libre de demain :
« Les femmes courageuses d’Iran sont entrées en scène non seulement pour leur propre liberté, mais aussi pour la liberté de l’Iran et des Iraniens. Elles sont venues pour mener la lutte de la société iranienne vers la liberté, la démocratie et l’égalité.
Ce qu’elles disent et exigent, c’est que les femmes de toute nationalité, religion ou classe sociale doivent jouir des mêmes droits que les hommes dans tous les domaines économiques, sociaux et politiques.
La croyance en une religion particulière ne doit pas être la cause d’humiliation ou de privation des femmes d’accéder aux opportunités d’emploi, aux ressources éducatives ou à la justice.
Dans l’Iran après les mollahs, les femmes seront libres de choisir leur tenue vestimentaire. La loi sur le port obligatoire du voile sera abolie.
La polygamie et le mariage des enfants seront interdits.
Sur le marché du travail, les femmes doivent bénéficier de l’égalité des chances et recevoir un salaire et des avantages égaux à ceux des hommes pour un travail égal.
Les femmes doivent notamment jouir du droit à une participation égale à la direction politique du pays.
La détermination inébranlable du peuple iranien, de la Résistance et des femmes insurgées, fera de ces perspectives une réalité. »
La dirigeante de l’opposition iranienne a salué les femmes qui se sont levées en Iran et en Irak, et a appelé le public à faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir le soulèvement du peuple iranien et les unités de résistance en Iran :
- 1. Exhorter avec insistance les organismes internationaux, en particulier les organisations de défense des droits des femmes et des droits humains, à condamner fermement le massacre par le régime de plus de 1 500 manifestants, surtout des femmes.
- 2. Exhorter l’Union européenne, en particulier le gouvernement suédois, à faire pression sur le régime pour qu’il autorise une mission d’enquête à se rendre en Iran afin d’enquêter sur les conditions de vie des femmes prisonnières politiques.
- 3. Inciter les gouvernements à reconnaître le droit du peuple et de la jeunesse iranienne à résister aux gardiens de la révolution et autres organes de répression, et à reconnaître la lutte du peuple iranien pour un changement de régime et l’instauration de la liberté.
4. Où que vous soyez, en tant que partisans des unités de résistance et des soulèvements en Iran, pensez toujours à ce que vous pouvez faire pour faire avancer leur lutte. Et endossez la responsabilité de soutenir les unités de résistance et d’assurer la poursuite des soulèvements et d’avancer au rythme des soulèvements à tout moment.