CNRI Femmes – Les femmes chefs de famille ont subi des préjudices et des pressions plus importants pendant la crise du coronavirus en Iran en raison de l’incompétence du régime.
Plus d’un mois après l’annonce officielle de l’épidémie par le régime iranien, les travailleurs salariés et les secteurs vulnérables n’ont plus de revenus depuis au moins un mois.
Le régime clérical n’est pas capable de gérer la crise du coronavirus et c’est pourquoi il n’a mis en quarantaine aucune ville. Le président des mollahs, Hassan Rohani, n’a rien fait pour la population, si ce n’est des promesses creuses. Il se contente d’appeler les gens à rester chez eux sans résoudre leurs problèmes.
Tous les travailleurs et les secteurs vulnérables ont beaucoup souffert de la crise du coronavirus, mais les femmes chefs de famille qui travaillent à domicile et assurent la subsistance de la famille subissent une pression et des pertes insupportables parce qu’elles ne peuvent pas vendre leurs produits.
Les femmes n’ont pas d’emploi durable. Elles n’ont pas de marché ou de lieu permanent pour vendre leurs produits. Elles manquent également de soutien financier, en particulier les femmes qui travaillent à domicile ou qui font du colportage dans la rue. Elles sont confrontées à plus de restrictions que les autres.
Il y a des cas où la mère de la famille a contracté le coronavirus et où ses enfants ne savent pas comment s’occuper d’elle ou payer ses frais médicaux.
Les femmes chefs de famille dans la province du Khouzistan
Au moins 33 000 femmes chefs de famille vivent dans la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l’Iran. C’est le plus grand nombre par rapport aux autres provinces. En revanche, il y a un nombre élevé de femmes colporteuses et de celles qui travaillent à domicile. Compte tenu de ces chiffres, l’incapacité du gouvernement à soutenir ces femmes pendant la crise du coronavirus a eu un impact négatif énorme sur leur vie.
L’augmentation exponentielle du nombre de décès et de cas de coronavirus au Khouzistan a entraîné l’interdiction des voyages de vacances dans cette province et, récemment, les activités des entreprises non essentielles dans certaines villes, y compris dans la capitale, Ahwaz, ont été interdites.
Une enquête réalisée auprès de quelque 140 femmes qui travaillent à domicile, font du colportage ou de l’artisanat montre qu’elles sont soumises à une pression économique énorme, certaines étant tellement déprimées qu’elles songent au suicide.
Les femmes chefs de famille sont aussi généralement mal nourries et leur système immunitaire est faible. Le gouvernement aurait dû les aider à éviter qu’elles ne tombent malades. (Agence IRNA – 24 mars 2020)
Une militante des droits des femmes a déclaré à ce sujet : « J’ai reçu des appels de femmes chefs de famille à Izeh, Bostan et Shadegan (des villes de la province du Khouzistan). Elles ont dit qu’elles voulaient se suicider. Notre prédiction est que si aucune solution n’est proposée à ces femmes, il y aura un grand nombre de suicides après la crise du coronavirus”.
Un autre exemple d’entreprise à domicile pour les femmes
Une femme chef de famille à Ahwaz a déclaré : « Ma seule source de revenus est la fabrication et la vente de sauce. Mais depuis un mois, avec la crise de coronavirus, je n’ai pu vendre aucun de mes produits et j’ai de nombreux problèmes. ».
Elle a poursuivi : « Mes dettes restent impayées, et il y a le loyer et d’autres dépenses. D’autre part, je n’ai pas de réfrigérateur ni d’endroit pour conserver mes sauces et je crains qu’elles ne se gâtent. »
Mme Goudarzi, handicapée d’une jambe, a deux filles, âgées de 18 et 16 ans. Elles sont toutes deux étudiantes.
Cela fait un mois qu’elle a fait une demande d’aide sociale et l’organisation de protection sociale est censée lui verser une pension mensuelle de 200 000 tomans (12 dollars), ce qui n’est rien comparé au seuil de pauvreté de 8 millions de tomans (730 dollars) pour une famille de quatre personnes.
Mme Goudarzi a déclaré : « Il y a quelques jours, ils sont venus nous couper l’eau. Nous avons eu beaucoup de mal à les en empêcher. Nous avons été déshonorées devant nos voisins. Je n’ai ni famille ni personne pour m’aider. Au fil des ans, j’ai travaillé pour gagner la vie de ma famille. Le gouvernement ne nous donne aucune aide pour que nous puissions traverser cette crise et compenser nos pertes ! » (Agence IRNA – 24 mars 2020)
Le mot de la fin
La précarité de l’emploi n’est qu’un des problèmes des femmes chefs de famille pendant la crise du coronavirus en Iran.
Pour garder secrets le taux de contamination réel et le nombre de morts, les responsables iraniens ont eu recours à des subterfuges. Le gouvernement de Rohani a rempli les cimetières et prétend faussement que les hôpitaux sont vides. Ils expulsent les Médecins sans frontières et prétendent qu’ils ont suffisamment de ressources.
Le problème principal en Iran est une dictature corrompue qui ne pense qu’à préserver son propre pouvoir. La vie des gens n’a aucune importance pour les autorités iraniennes. Le régime ne permet pas à l’aide internationale d’atteindre les personnes dans le besoin sans intermédiaire. Ils échappent à toute supervision pour acheminer l’aide au Corps des gardiens de la révolution et aux dirigeants du régime.
Le peuple iranien et en particulier les femmes éclairées d’Iran voient la solution à tous les problèmes, y compris la crise du coronavirus, dans le changement de régime et l’établissement d’un gouvernement démocratique à la place du régime clérical.