Recours à la peine de mort : l’Iran en deuxième position – Amnesty 2020

Recours à la peine de mort : l’Iran en deuxième position – Amnesty 2020

CNRI Femmes – Amnesty International a publié son rapport annuel sur le recours à la peine de mort dans le monde, classant l’Iran comme « deuxième principal pays exécuteur au monde » en 2019.

Publié le 21 avril 2020, l’examen mondial de la peine de mort réalisé par Amnesty International en 2019 souligne que l’Iran est responsable de 38 % des exécutions connues dans le monde. Au moins 657 exécutions ont eu lieu en 2019, dont 251 en Iran.

L’Iran a continué à cacher l’étendue de son recours à la peine de mort en limitant l’accès aux informations sur la peine de mort, a déclaré Amnesty International dans son communiqué de presse. L’Iran est le deuxième pays, après la Chine, en ce qui concerne le recours à la peine de mort. Il a mis à mort au moins 251 personnes en 2019, contre au moins 253 en 2018 – dont quatre avaient moins de 18 ans au moment du crime. Cependant, le manque de transparence rend difficile la confirmation du nombre total réel d’exécutions – qui pourrait être bien plus élevé, explique Amnesty.

Les dossiers de la Résistance iranienne indiquent qu’un total de 273 exécutions ont eu lieu en Iran en 2019, dont 16 femmes et 9 mineurs.

Les 16 femmes exécutées en 2019 représentent près de trois fois les six femmes exécutées en 2018.

Selon Amnesty International, au moins 13 exécutions publiques ont eu lieu en Iran en 2019 ; quatre personnes ont été exécutées pour des crimes commis alors qu’elles avaient moins de 18 ans ; les condamnations à mort ont été exécutées à l’issue de procédures qui n’ont pas respecté les normes internationales d’équité des procès, et des aveux extorqués sous la torture et d’autres mauvais traitements ont été utilisés pour condamner des personnes à mort.

L’Iran a continué à appliquer la peine de mort contre des personnes âgées de moins de 18 ans au moment des faits, en violation du droit international qui interdit strictement le recours à la peine de mort dans de tels cas, a écrit Amnesty International dans son examen global de la peine de mort en 2019.

Dans son rapport, Amnesty précise qu’en vertu du Code pénal iranien, les garçons âgés de plus de 15 ans et les filles âgées de plus de 9 ans reconnus coupables d’homicide et de certains autres crimes capitaux peuvent être condamnés à mort de la même manière que les adultes.

 

 

 

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