Les enseignants du mouvement d’alphabétisation à Téhéran contre la discrimination

Les enseignants du mouvement d'alphabétisation à Téhéran contre la discrimination

CNRI Femmes – Les enseignants du mouvement d’alphabétisation, venus de diverses villes et provinces, ont organisé une manifestation devant le Majlis (parlement iranien) lundi.

Les manifestants se sont rassemblés le 4 mai 2020 pour demander l’annulation des examens d’entrée dans les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM).

« Étant donné que nous enseignons depuis des années et que certains d’entre nous travaillent comme enseignants contractuels, nous ne devrions pas avoir à nous soucier d’un examen d’entrée à l’IUFM », ont déclaré les enseignants participant au mouvement d’alphabétisation. Les enseignants se plaignent d’avoir contacté à plusieurs reprises différents responsables, dont des membres du parlement du régime, sans obtenir de réponse.

Les enseignants ont réitéré que le concours pour d’autres groupes – tels que les soldats servant comme enseignants – a été supprimé. « Il ne devrait pas y avoir de discrimination vis-à-vis des éducateurs. Les éducateurs de ce mouvement ont travaillé pendant des années, dans les régions rurales et éloignées du pays, avec les salaires les plus bas. Ils méritent plus d’attention », ont déclaré les enseignants.

Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « la suppression de l’examen d’entrée est notre droit inaliénable. »

Les conditions de vie des enseignants, dont la moitié sont des femmes, sont bien inférieures aux normes mondiales. Les enseignants doivent faire face à des mois de retard dans le versement de leur salaire, les heures supplémentaires non payées, l’absence d’assurance et de droits. Ces problèmes rendent la vie des enseignants plus difficile. Les conditions sont telles que les enseignants doivent se soucier de gagner leur vie pour subvenir aux besoins de leur famille, alors qu’ils devraient se concentrer sur la qualité de l’éducation de leurs élèves.

La plupart des enseignants en Iran travaillent en tant que travailleurs indépendants, avec des salaires inférieurs à 1 million de tomans. Malgré leur formation académique et leur expérience professionnelle plus approfondies, les enseignants reçoivent un tiers du salaire d’un enseignant engagé en CDI et sont confrontés à des conditions de travail plus difficiles. Les enseignants contractuels sont privés de couverture sociale et n’ont aucune sécurité de l’emploi.

Pendant l’année scolaire 2019-2020, les enseignants actifs et retraités ont participé à plus de 200 sit-in et manifestations.

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