Prisonnières politiques en Iran : menaces de mort, lourdes peines, pressions économiques

Prisonnières politiques en Iran : menaces de mort, lourdes peines, pressions économiques

CNRI Femmes – Les prisonnières politiques en Iran sont actuellement confrontées à des dangers mortels, à des peines de prison plus longues et à une pression économique de plus en plus intense.

Rezvaneh Ahmad-Khan-Beigui a été condamnée à six ans de prison par une cour d’appel de Téhéran. La prisonnière politique a été accusée de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et de « propagande contre l’État ».

Auparavant, Rezvaneh Ahmad-Khan-Beigui avait été condamnée par un tribunal de Téhéran à 4 ans et 5 mois de prison, un verdict qui a été confirmé par la Cour d’appel, en plus de la peine précédente ; la prisonnière politique avait déjà été condamnée à six ans de prison.

Rezvaneh Ahmad-Khan-Beigui, emprisonnée à Evine, souffre d’épilepsie et de fréquentes crises, mais les responsables pénitenciers l’empêchent de recevoir des médicaments.

Par ailleurs, la maison appartenant à Fatemeh Mossanna et Hassan Sadeghi (un couple marié respectivement emprisonné dans les prisons d’Evine et de Gohardacht,) a été confisquée dans une directive émise par le « siège de l’application de l’ordre de l’imam Khomeiny », un organe affilié à Khamenei qui a dépouillé de leurs biens de très nombreux opposants. Fatemeh Mossanna avait auparavant été condamnée à 15 ans de prison, et ses lieux de travail et de résidence ont été confisqués. Dans le contexte de la crise de Covid-19 en Iran, la maison était le seul refuge disponible pour leurs enfants, ainsi que pour la mère âgée et malade de Mme Mossanna. Ces membres de la famille sont désormais sans abri.

De plus, étant donné la situation économique désastreuse en Iran et vu que cette famille a perdu ses revenus, il lui est impossible de louer un logement.

Par ailleurs, la militante des droits civils Sepideh Farhan a dû retourner à la prison d’Evine le dimanche 10 mai 2020, à la fin de sa permission de sortie. Elle avait été arrêtée en décembre 2017 pour avoir participé aux manifestations nationale. Elle avait été condamnée à deux ans de détention. Son retour à Evine intervient alors que le coronavirus continue de se propager dans les prisons, où, jusqu’à présent, les autorités n’ont pas pris de mesures pour fournir un traitement adéquat aux prisonnières et aux prisonniers.

 

 

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