La prisonnière politique Narguesse Mohammadi rejette un simulacre de procès

La prisonnière politique Narguesse Mohammadi rejette un simulacre de procès

CNRI Femmes – La prisonnière politique Narguesse Mohammadi en Iran a refusé d’assister à une séance d’interrogatoire au cours de laquelle elle devait fournir sa dernière défense sur les nouvelles accusations portées contre elle.

En février 2020, cette prisonnière politique a été informée de deux nouveaux cas à son encontre. La dernière audience de Narguesse Mohammadi a eu lieu le 5 mai 2020, en présence de l’enquêteur de la branche 2 du bureau du procureur de Zanjan, à la prison pour femmes de Zanjan.

Narguesse Mohammadi a déclaré que les accusations portées contre elle étaient sans fondement et fausses.

Elle a également déclaré que les accusations étaient en violation flagrante de la Constitution et de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi qu’en violation de ses propres droits fondamentaux.

« Jusqu’à présent, j’ai été condamnée à 23 ans de prison par trois branches du tribunal révolutionnaire. Maintenant que les procès pour mes deux dernières affaires sont terminés, j’annonce que je ne me présenterai pas devant le simulacre de procès du pouvoir judiciaire.

Je soutiens toutes mes activités à l’intérieur de la prison d’Evine, ainsi que les réunions auxquelles j’ai assisté, les positions que j’ai prises et les déclarations que j’ai faites pendant mes années de prison. J’en paie le prix dans l’éloignement et en étant soumise aux conditions inhumaines qui m’ont été imposées. »

Elle a poursuivi : « Je considère que les actions du ministère du Renseignement, de Rohani et du directeur de la prison d’Evine et de l’Organisation des prisons sont biaisées et contraires à la loi et à la morale, et je ne resterai pas silencieuse face à cette injustice. »

Le 22 février 2020, six nouvelles accusations ont été déposées contre la prisonnière politique. Elle a été inculpée sans comparution devant le tribunal et la loi a été appliquée dans le quartier des femmes.

La prisonnière politique Narguesse Mohammadi est l’ancienne porte-parole et vice-présidente de la Ligue des défenseurs des droits humains. Elle est en prison depuis le 4 mai 2015. Les trois principales accusations portées contre elle sont « association et collusion contre l’État », passible de cinq ans de détention ; « propagande contre l’État », passible  d’un an et « fondation et collaboration avec l’association LEGAM pour l’abolition de la peine de mort en Iran », passible de dix ans.

 

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