CNRI Femmes – Les femmes qui ne respectent pas le voile obligatoire sur les médias sociaux en Iran, en particulier Instagram, seront poursuivies et arrêtées par la cyber police FATA.
« En ce qui concerne le retrait du voile dans le cyberespace, il faut noter que puisqu’il fait partie de l’ensemble des infractions, cela fera certainement l’objet de poursuites, et la police sévira de manière décisive à cet égard » a annoncé Ramin Pasha’i, le sous-directeur des affaires sociale de la FATA.
Auparavant, le chef de la police FATA, Touraj Kazemi, avait déclaré que c’était un délit de publier des images personnelles de femmes « mal-voilées » dans les médias sociaux (site Asr-e-Pouya, 19 mai 2020).
En réponse à la question de savoir si la publication de photos personnelles avec des vêtements qui ne correspondent pas au code vestimentaire dans le cyberespace est un délit, le chef de la police FATA à Téhéran a répondu : « il appartient à l’autorité judiciaire de déterminer si l’acte est délictuel ou non. En fonction de son devoir, la police fournira des documents aux autorités judiciaires ; si l’acte est considéré comme un délit, les contrevenantes seront sanctionnées. ».
Redoutant un soulèvement populaire, le régime iranien a renforcé la répression en général, et celle des femmes sur les médias sociaux en particulier.
La répression interne, dont celle des femmes, est l’un des principaux piliers du maintien des mollahs au pouvoir.
Le guide suprême du régime, Ali Khamenei, avait déclaré lors d’un rassemblement à Machad le 21 juillet 2016 : « Tout débat sur le caractère obligatoire ou volontaire du voile est une déviation. »
Par ailleurs, le commandant des forces de sécurité de l’État de Téhéran a réitéré l’interdiction de délivrer des permis moto aux femmes.
Concernant les femmes qui cherchent à obtenir un permis moto, Hossein Rahimi a déclaré : « Nous ne décidons pas, et la délivrance de permis de conduire pour motocyclette aux femmes ne relève pas de l’autorité de la police. La loi ne le permet pas actuellement. » (Site Asr-e-Iran – 17 mai 2020).
Les femmes en Iran ont déjà été interdites de monter à vélo.
Ali Khamenei a émis une fatwa ridicule en septembre 2016 qui interdisait aux femmes de faire du vélo en public et devant des étrangers.
Il a déclaré : « faire du vélo attire souvent l’attention des hommes et expose la société à la corruption, ce qui est contraire à la chasteté des femmes, et il faut y renoncer. »
En 2016, Youssef Tabataba’i, le représentant de Khamenei à Ispahan, a déclaré que le cyclisme des femmes est considéré comme une abomination, et une violation aussi grave que les délits liés à la drogue. (Site Aftab, 14 mai 2016)