Appel à la justice pour le massacre de 1988 au 2e jour du sommet mondial pour un Iran libre

Appel à la justice pour le massacre de 1988 au 2e jour du sommet mondial pour un Iran libre

CNRI Femmes – Le dimanche 19 juillet 2020 marque le deuxième jour du Sommet mondial pour un Iran libre avec une conférence internationale virtuelle intitulée « Le massacre de 1988, un crime contre l’humanité, reste impuni 32 ans après », qui s’est tenue à Ashraf-3, en Albanie. Plusieurs personnalités de premier plan, notamment des parlementaires, et d’anciens prisonniers politiques et témoins du massacre de 1988, ont pris la parole lors du sommet.

Ce sont deux femmes de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), qui ont ouvert la conférence par leur témoignage.

Homa Jaberi, une ancienne prisonnière politique du régime des mollahs a déclaré : « J’ai été en isolement pendant 2 ans dans les prisons d’Evine et de Gohardasht. J’ai également passé du temps dans la prison de Ghezel-Hessar, un lieu de détention répugnant créé par le régime pour briser la volonté des femmes affiliées à l’OMPI. Les femmes détenues dans cette prison pendant un an ou plus sont devenues mentalement instables en raison des conditions inhumaines et n’ont même pas pu expliquer ce qui leur était arrivé. Celles qui se sont rétablies ont pu décrire comment elles ont été obligées de se mettre à quatre pattes et de crier comme des animaux pendant que leurs tortionnaires leur montaient sur le dos. Plusieurs de ces femmes avaient été violées. »

« Nous représentons la génération qui a souffert de la torture et de l’exécution par milliers pour obtenir la liberté. C’est pourquoi nous avons choisi l’OMPI, avec tout notre amour et notre foi, en empruntant ce chemin les yeux grands ouverts. Nous l’avons fait en toute connaissance des risques, et nous avons choisi de tout sacrifier pour apporter la liberté et la justice à notre peuple. »

« Le changement se produira en Iran avec l’OMPI. Nous sommes déterminés, et nous allons renverser ce régime et aucun obstacle ne nous en empêchera. »

L’oratrice suivante était Damona Taavoni. Dans son discours, elle a déclaré : « Mon père a été exécuté lors du massacre de 1988. Ma mère était une militante politique ; j’ai été arrêtée avec elle à deux reprises et j’ai connu la prison quand j’étais enfant. La deuxième fois que je suis allée en prison, je n’avais que 6 ans. Je me souviens des prisonniers aux yeux bandés, assis, les jambes en sang, devant les portes des salles d’interrogatoire. Je me souviens des voix des prisonniers qui criaient et hurlaient pendant qu’on les torturait. »

« Mon père a été exécuté lors du massacre de 1988. Il fait partie de ces 30 000 noms, où figurent les noms de filles de 13 ans et de femmes de 60 ans. »

« Maintenant, je dis à Khamenei, Raïssi, Rohani et aux autres impliqués dans le massacre de 1988 et qui sont toujours au pouvoir : Les crimes horribles que vous commettez chaque jour ne font qu’ajouter à notre détermination de renverser votre régime. Le jour est proche où chacun d’entre vous devra rendre des comptes. »

Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a assisté à la cérémonie. Elle a visité les photo-mémoriaux des soulèvements de 2019 en Iran et a rendu hommage aux 1 500 manifestants tués, ainsi qu’aux victimes innocentes du coronavirus.

S’exprimant à cette conférence, Mme Maryam Radjavi a qualifié le massacre de 1988 de « plus grand crime contre l’humanité resté impuni ». En lançant une fatwa ordonnant le massacre de 1988, Khomeiny avait l’intention d’anéantir, à la manière des Mongoles, la génération de l’OMPI/MEK, pour garantir son régime.  C’est pourquoi depuis le tout début, lorsque les détails de ce massacre ont été révélés, nous avons demandé que les commanditaires et les auteurs de ce grand crime contre l’humanité soient traduits en justice. »

Mme Radjavi, s’est également adressé aux Iraniens en Iran : “Félicitations pour avoir contraint le régime clérical et son système judiciaire criminel à reculer et à suspendre les exécutions de trois jeunes manifestants au lendemain d’une tempête d’indignation sur les réseaux sociaux avec plus de 11 millions de protestations. Cependant, le pouvoir judiciaire des mollahs a condamné trois courageux jeunes Kurdes de Saqqez à un total de 16 ans de prison pour avoir mis le feu à des affiches de Qassem Soleimani.

« Ainsi, la fureur et les protestations du peuple iranien se poursuivront jusqu’à la victoire finale et le renversement du régime clérical.

« De plus, à Behbahan, le régime a eu recours à une contre-manifestation, en scandant ses slogans de mort habituels contre les Moudjahidine. Mais cette mise en scène ne résout en rien ses problèmes incurables, notamment la valeur de la monnaie du pays, qui a chuté à 26 000 tomans pour un dollar. »

Els Van Hoof

Els Van Hoof, présidente de la Commission des relations extérieures du Parlement fédéral belge, a également pris la parole lors du sommet. Elle a déclaré : “Dans mon travail parlementaire, mes premières pensées vont toujours à ceux qui souffrent. À ceux qui ne sont pas considérés comme des égaux, ceux qui n’ont pas accès à la liberté et à l’égalité des chances. La violence systématique du régime iranien et la répression de ses droits doivent être combattues. Une fois de plus, je déclare mon soutien à votre mouvement, dirigé par Mme Radjavi, et je vous souhaite la victoire dans votre lutte pour les droits humains et la démocratie en Iran.”

Renata Polverini

Souhaitant un succès au peuple iranien qui lutte contre la dictature régime, Renata Polverini, vice-présidente de la commission du Travail du Parlement italien, a déclaré : « Lorsque j’ai fait votre connaissance, le Camp Liberty était attaqué dans ce qui est devenu une crise humanitaire. Je suis honorée d’avoir été présente pour accueillir des blessés de cette attaque. En tant que députée, j’ai essayé depuis lors de ne pas manquer une seule occasion sur le chemin de la justice. »

Ingrid Betancourt

Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidence colombienne, s’est adressée à la conférence en déclarant : « Le peuple iranien crie « A bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah ». Il fait référence à une alliance en cours. Les monarchistes et les théocrates sont constamment de connivence contre les combattants de la liberté en Iran. Le peuple iranien, dans les rues de l’Iran, nous dit qu’il comprend mieux que quiconque comment ces deux forces travaillent ensemble. Les Iraniens comprennent que la meilleure façon de faire rendre des comptes aux criminels pour leurs 40 années de crime est de renverser ce régime. »

La baronne Betty Boothroyd

La baronne Betty Boothroyd, ancienne présidente de la Chambre des Communes britannique, a également pris la parole lors du sommet. Elle a réaffirmé son soutien continu à la Résistance iranienne, en déclarant : « Ce que nous démontrons, c’est que même une pandémie ne peut nous empêcher de nous tenir aux côtés du courageux peuple iranien alors que nous soutenons ses efforts pour un changement démocratique en Iran. Maryam Radjavi et son message de liberté appellent à un changement complet du régime. Son plan en dix points offre une alternative démocratique aux générations futures en Iran et donne aux femmes une chance de diriger leur pays. C’est pour cela que nous nous battons. »

Parmi les personnalités et juristes éminents qui ont pris la parole lors de la conférence, citons Henri Leclerc, éminent avocat français et président honoraire de la Ligue des droits de l’homme ; Els Van Hoof, présidente de la commission des relations extérieures de la Chambre des députés belge ; la Baronne Boothroyd, ancienne présidente de la Chambre des Communes britannique, Renata Polverini, députée italienne et ancienne présidente de la région du Latium ; Giulio Terzi, ancien ministre italien des affaires étrangères, Saleh ِAl-Qallab, ancien ministre jordanien de l’information : Geoffrey Robertson QC, avocat spécialisé dans les droits de l’homme ; Ingrid Betancourt, écrivaine et candidate colombienne à la présidence ; Steve McCabe, député britannique, le sénateur Lucio Malan, vice-président honoraire du Parti italien du peuple de la liberté ; le sénateur Leo Housakos, sénateur canadien ; l’ambassadeur Lincoln Bloomfield, ancien vice-secrétaire d’État américain aux affaires politico-militaires ; Alejo Vidal Quadras, ancien vice-président du Parlement européen ; Struan Stevenson, ancien président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l’Irak le professeur Alan Dershowitz, avocat américain des droits civils, l’ambassadeur Ken Blackwell, ex-ambassadeur des États-Unis auprès de la Commission des droits de l’homme des Nations unies ; Sir Geoffrey Bindman, représentant de la Commission internationale des juristes pour les missions des droits de l’homme ; Taissir Tamimi, ancien juge en chef islamique de l’Autorité nationale palestinienne ; Tahar Boumedra, ancien chef du Bureau des droits de l’homme de la Mission d’assistance des Nations unies pour l’Irak (MANUI) ; et Lars Rise, président du Comité des amis d’un Iran libre en Norvège.

 

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