Le pouvoir judiciaire des mollahs a convoqué la veuve endeuillée du manifestant iranien exécuté Mostafa Salehi, lui ordonnant de payer 425 millions de tomans, le prix du sang d’un milicien des pasdarans.
Selon ce jugement misogyne et inhumain, si la veuve de ce manifestant iranien exécuté, aujourd’hui cheffe de famille isolée, ne paie pas la lourde compensation, sa maison et le seul abri pour ses deux enfants orphelins – Nazanin, 4 ans, et Amir Hossein, 6 ans – seront confisqués. Le régime confisquera également le jardin appartenant à la famille de Mostafa Salehi.
Mostafa Salehi, 33 ans, était un ouvrier du bâtiment qui gagnait la vie de sa famille en travaillant comme chauffeur de taxi informel.
Lui et sa femme ont participé aux soulèvements nationaux qui ont duré plusieurs semaines de décembre 2017 et janvier 2018 pour protester contre les prix élevés et la corruption du gouvernement.
Mostafa Salehi a été arrêté et détenu, accusé d’avoir tué un milicien des pasdarans qui a été abattu lors des manifestations à Kahrizsang, à Najafabad, dans la province d’Ispahan, une accusation qu’il a niée tout au long de sa procédure judiciaire.

Le premier procès de Mostafa Salehi a eu lieu le 17 février 2019. Salehi a été détenu pendant 8 mois en isolement au centre de détention du département de renseignement de Dowlatabad. Il a passé cinq autres mois en isolement dans le sous-sol de la prison Dastgerd d’Ispahan. Il était menotté, enchaîné sur ses jambes et confiné dans sa cellule d’isolement sans matelas ni couverture. Il n’a eu aucun droit de visite pendant 14 mois et n’a reçu qu’un petit morceau de pain pour tout repas pendant son isolement.
Pendant deux ans et demi de détention, les interrogateurs l’ont sauvagement torturé, lui ont cassé les dents et les membres, et lui ont endommagé le cou et la colonne vertébrale. Mais il n’a pas cédé aux demandes de ses interrogateurs de faire de faux aveux à la télévision et de collaborer avec le ministère du Renseignement. Il a insisté sur son innocence mais a finalement été pendu le matin du 5 août 2020.
Quant au verdict sans appel du pouvoir judiciaire des mollahs contre la veuve de Mostafa Salehi, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a déclaré que la cruauté et l’inhumanité des mollahs au pouvoir ne connaissent pas de limites en exigeant de sa veuve et de ses orphelins le paiement de sa pendaison. Les mollahs doivent être expulsés de la communauté mondiale, a ajouté Mme Radjavi.