La mère de trois manifestants iraniens s’est exprimée publiquement pour sauver la vie de ses fils, après que le pouvoir judiciaire des mollahs leur ait infligé de graves peines injustes pour avoir participé à des manifestations en 2018 à Kazeroun et à Chiraz.
Dans son enregistrement vidéo posté sur Internet le 30 août, Mme Afkari (Bahieh Namjou) a déclaré : « Des agents en civil sont entrés par effraction dans notre maison à 5 heures du matin en septembre 2018, sans montrer de mandat, et ont emmené deux de mes fils, Vahid et Navid. Au bout d’un certain temps, ils sont venus et ont emmené mon mari et mon beau-fils. Au bout de trois mois, ils sont venus et ont arrêté Habib. »
Dans une autre partie de sa vidéo, la mère de trois manifestants iraniens explique : « Ils ont torturé Habib psychologiquement et physiquement à tel point que trois fois, il a tenté de mettre fin à ses jours en prison (…) Plus tard, nous avons appris qu’il avait été torturé pour faire des (faux) aveux contre Navid. »
Décrivant la procédure judiciaire du régime comme injuste et fausse, Mme Afkari a appelé « les peuples du monde, le peuple d’Iran et toute personne qui peut entendre [s]a voix » à aider de toutes les manières possibles à sauver la vie de ses trois fils.
Navid Afkari, 27 ans et champion de lutte, a été condamné à une double peine de mort, à 6,4 ans de prison et à 74 coups de fouet.
Son frère, Vahid Afkari, 35 ans, a été condamné à 54,5 ans de prison et 74 coups de fouet.
Habib Afkari, 29 ans, a été condamné à 27 ans et trois mois de prison et à 74 coups de fouet.
Les trois frères sont en prison depuis 2018 et tous trois ont été sauvagement torturés. Ils sont accusés d’appartenance à des groupes d’opposition, de participation à des rassemblements de l’opposition, d’avoir écrit des slogans, de propagande contre l’État, d’avoir insulté le guide suprême des mollahs, d’avoir insulté les agents du régime, d’avoir incité la population à la révolte, de désobéissance, d’avoir agressé et battu les agents répressifs et de « faire la guerre à Dieu ».
Les habitants de Kazerun et de Chiraz, deux villes de la province de Fars, dans le sud de l’Iran, se sont soulevés en avril, mai et août 2018 et en novembre 2019, des mouvements de colère qui ont ébranlé le régime dans son ensemble. Les peines prononcées à l’encontre des trois jeunes protestataires iraniens visent à intimider les jeunes pour les dissuader de manifester contre le régime.
La Résistance iranienne a appelé les Nations unies et les organisations internationales des droits humains à prendre des mesures urgentes pour faire annuler l’exécution de Navid Afkari.