Un tribunal iranien a confisqué les documents de propriété de la maison, du jardin et des biens de la veuve et des parents de Mostafa Salehi, un manifestant iranien récemment exécuté.
Le tribunal révolutionnaire de Najafabad a convoqué la famille de Mostafa Salehi et a confisqué les documents de propriété de leur maison et de leur jardin. La veuve et les parents de Mostafa Salehi ont été informés que s’ils ne payaient pas 500 millions de tomans dans les plus brefs délais, leur maison, leur jardin et leurs biens seraient confisqués.
La veuve et les parents de Mostafa Salehi avaient déjà été convoqués au tribunal révolutionnaire d’Ispahan les 9 et 10 septembre, où ils avaient été informés qu’ils devaient payer 500 millions de tomans au lieu des 425 millions de tomans fixés précédemment.
La famille s’est opposée au jugement en indiquant que Mostafa avait été exécuté alors qu’il était innocent, laissant ses enfants orphelins.
Mais le juge et le personnel du tribunal ont insulté la famille endeuillée et ont souligné qu’ils confisqueraient leur maison, leur jardin et leurs biens s’ils ne payaient pas les 500 millions de tomans.
Par la suite, il a été rapporté le 12 septembre que le tribunal révolutionnaire de Najafabad a convoqué la famille pour lui retirer ses documents de propriété.
Mostafa Salehi, 33 ans, était un ouvrier du bâtiment qui faisait vivre sa famille en travaillant comme chauffeur. Lui et sa femme ont participé aux soulèvements nationaux de décembre 2017 et janvier 2018 pour protester contre la vie chère et la corruption du gouvernement qui ont duré plusieurs semaines. Leurs deux enfants sont Nazanine, 4 ans, et Amir Hossein, 6 ans.
Mostafa Salehi a été exécuté le 5 août 2020 sur la fausse accusation d’avoir tué un milicien des pasdarans lors des manifestations nationales de décembre 2017-janvier 2018. Salehi n’a jamais accepté l’accusation et a plaidé non coupable jusqu’au dernier moment.
Après son exécution, le pouvoir judiciaire du régime a rendu un jugement exigeant de sa femme veuve et de sa famille en deuil qu’elles versent le prix du sang du milicien. Le montant du prix du sang avait été initialement fixé à 425 millions de tomans, mais il a récemment été porté à 500 millions.
Mère isolée et chef de famille, Mme Salehi se retrouve aujourd’hui sans abri à cause de l’injustice des mollahs.
L’exécution de manifestants en Iran est une tentative d’intimider et de décourager le peuple iranien de protester contre le régime.