CNRI Femmes – La prisonnière politique Golrokh Iraee a été brutalisée et emmenée de force dans le quartier 2A d’Evine.
Les autorités de la prison de Qarchak, accompagnées d’une vingtaine de gardiens et de gardiennes, sont entrées dans le quartier 8 le dimanche 13 décembre 2020. Ils ont brutalisé les prisonnières politiques à coups de matraques et de pistolets paralysants. Ensuite, plusieurs gardiens ont pris Golrokh Ebrahimi Iraee par les cheveux et l’ont traînée sur le sol, en disant qu’elle devait être transférée au quartier 2A des services de renseignement des pasdarans de la prison d’Evine.
Les services de renseignement des pasdarans ont convoqué la prisonnière politique Golrokh Iraee au quartier 2A de la prison d’Evine le lundi 7 décembre 2020, sans en mentionner de raison.
La prisonnière politique Golrokh Iraee, actuellement détenue à la prison de Qarchak, a qualifié cette mesure d’illégale et a refusé de se rendre au quartier 2A de la prison d’Evine.
Les services de renseignement des pasdarans ont déclaré dans la convocation que Golrokh Ebrahimi Iraee doit être transférée pendant une semaine pour y être soumise à des investigations.
Golrolkh Ebrahimi Iraee a été emprisonnée à Evine le 16 octobre 2015, pour avoir écrit un livre non publié contre la lapidation. Pendant son séjour en prison, un nouveau dossier a été monté contre elle, selon lequel elle a été condamnée à une nouvelle peine d’emprisonnement.
Après une grève de la faim de 81 jours, Golrokh Iraee a finalement été libérée de prison le 8 avril 2019, après avoir purgé sa première peine, mais a dû verser une caution pour sa nouvelle peine de prison. Peu de temps après, Mme Iraee a été à nouveau arrêtée et conduite à la prison de Qarchak pour y purger sa peine de 3 ans et 7 mois de prison.
La famille de Mme Iraee est extrêmement préoccupée par la convocation de leur fille, en particulier par le fait qu’il ne lui reste qu’un an à purger.
La prisonnière politique Golrokh Iraee a été privée d’appeler ou de rendre visite à son mari lors de son nouveau cycle d’emprisonnement à la prison de Qarchak. Le prisonnier politique Arash Sadeghi, qui souffre d’un chondrosarcome (cancer des os), est détenu à la prison Gohardasht de Karadj (alias Rajaishahr). Selon les lois du régime, les membres des familles qui sont simultanément détenus sont autorisés à recevoir des visites familiales même s’ils sont détenus dans des prisons différentes.