Toujours pas d’informations sur Golrokh Iraee après plus d’un mois d’interrogatoire

Toujours pas d'informations sur Golrokh Iraee après plus d'un mois d'interrogatoire

Toujours pas d’informations sur Golrokh Iraee après plus d’un mois d’interrogatoire

Plus d’un mois après le transfert forcé de la prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee au quartier 2A de la prison d’Evine, il n’y a toujours pas d’information sur ses conditions de détention.

Un des interrogateurs notoires des services de renseignement des gradiens de la révolution a déclaré à sa famille qu’ils n’étaient pas autorisés à informer les médias sur les conditions de vie de leur fille.

Le 13 janvier 2021, le mari de Golrokh, Arash Sadeghi, prisonnier politique à la prison Gohardasht de Karadj, a envoyé une lettre ouverte. Il écrit que « la semaine dernière, ma belle-mère a eu une attaque cardiaque et a été hospitalisée après avoir appris que sa fille avait été battue à coups de matraque et de pistolet paralysant. La question est de savoir quel est le pouvoir de manœuvre dont jouit un interrogateur sous le pouvoir judiciaire de la République islamique ? A-t-il le pouvoir de menacer et de harceler la famille d’un prisonnier ? L’intimidation et le harcèlement des familles de prisonniers politiques sont devenus une pratique courante pour la République islamique ces dernières décennies. Il semble que la structure du pouvoir judiciaire et ses méthodes de torture soient revenues à celles des années 1980, et sont largement pratiquées avec une cruauté particulière. » 

Auparavant, après que la famille Iraee ait été renvoyée à plusieurs reprises s’adresser au tribunal d’Evine, Amine Vaziri, qui supervise les conditions des prisonniers politiques, leur avait dit : « L’émeute de Qarchak avait été organisée par Golrokh Iraee et quoi qu’il lui arrive, elle le mérite. » Il avait ajouté : « Vous ne devez pas attendre votre fille pour l’instant. » 

Les services de renseignement sont connus pour leur fabrication de d’accusations et pour déposer de nouvelles mises en examen contre des détenus sur le point de terminer leur peine.

Le 7 décembre 2020, les services de renseignement de gardiens de la révolution avaient convoqué la prisonnière politique Golrokh Iraee au quartier 2A de la prison d’Evine, sans en mentionner la raison. Détenue à Qarchak, Golrokh avait refusé d’y aller estimeant que cette mesure était illégale.

Le dimanche 13 décembre, la nouvelle directrice de la prison de Qarchak à la tête de 20 gardes anti-émeutes, hommes et femmes, a fait une descente dans le quartier 8 des prisonnières politiques. Ils ont brutalisé les détenues du quartier 8 et les ont battues avec des pistolets paralysants et des matraques. Les gardes ont attrapé la prisonnière politique Golrokh Iraee par les cheveux et l’ont traînée hors du quartier pour l’envoyer dans le quartier 2A des services de renseignement des pasdarans à la prison d’Evine.

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