CNRI Femmes – Des manifestations étendues des infirmières, des enseignants ainsi que des retraités ont éclaté dans de nombreuses villes d’Iran. Les femmes représentent une grande partie de ces couches sociales, et donc joué un rôle actif et important dans ces mouvements de protestations.
Manifestations étendues des infirmières
Des infirmières iraniennes ont organisé des manifestations à Téhéran et à Chiraz, capitale de la province de Fars, dans le sud de l’Iran.
Le 25 janvier 2021, les infirmières de l’hôpital central de Chiraz ont organisé un rassemblement pour protester contre leurs bas salaires. Elles ont scandé “Vive la justice”.
Les manifestantes ont déclaré : “Malgré les enquêtes du personnel de santé, les autorités de l’hôpital refusent d’appliquer la directive du ministère du travail leur ordonnant d’augmenter les salaires de leurs employés.”
L’hôpital central de Chiraz est un hôpital privé et n’est pas tenu d’exécuter les ordres du gouvernement.
Le 24 janvier, les infirmières et le personnel de l’hôpital Milad de Téhéran ont également organisé une manifestation. L’hôpital Milad est l’un des principaux hôpitaux recevant les patients du COVID-19. Les infirmières et le personnel de l’hôpital Milad demandent une augmentation de 50 % de leurs salaires et un contrat officiel avec le ministère de la santé.
Les infirmières protestataires expliquaient : « Le manque de respect et la réduction des salaires ne sont pas une réponse à nos sacrifices. Les augmentations sont notre droit inaliénable. »
Le personnel et les infirmières de l’hôpital Milad ont également organisé des manifestations le 12 janvier 2021.
Ces protestations ont été largement couvertes par les médias en Iran.
Manifestations des enseignants
Des enseignants occasionnels travaillant à Abadan, dans le sud-ouest de la province du Khouzistan, ont organisé une manifestation devant la Maison de la Nation de cette ville le 25 janvier 2021. Ils ont demandé que leurs noms soient inscrits sur la liste des candidats à un emploi officiel de l’académie de cette province.
Simultanément, un groupe d’enseignants de maternelle qui ont été licenciés des écoles du canton de Baghmak ont manifesté contre leur mise au chômage.
Dans la province méridionale de Kerman, des enseignants temporaires et des éducateurs du mouvement d’alphabétisation de la ville de Sirjan ont manifesté devant le rectorat. Ils ont demandé un statut professionnel officiel.
Auparavant, le 20 janvier 2021, un groupe d’éducateurs du mouvement d’alphabétisation et d’enseignants préscolaire avait organisé une manifestation devant le parlement à Téhéran. Les enseignants de diverses villes avaient convergé vers la capitale pour demander la détermination de leur statut professionnel.
Les manifestants ont passé la nuit dans un parc en face du parlement pour pouvoir se rassembler à nouveau et continuer leur protestation le lendemain matin.
Les enseignants du préscolaire de la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l’Iran, ont organisé une manifestation pour laa visite du ministre de l’éducation dans la province, le 21 janvier. Ils ont expliqué que le gouverneur du Khouzistan avait aidé le ministre à sortir par une porte dérobée alors que les enseignants protestataires attendaient dans le froid depuis plus de quatre heures pour voir le ministre.
Manifestations des retraités
Les retraités et les pensionnés de la sécurité sociale ont organisé une manifestation dans 17 provinces et 22 villes le mardi 26 janvier 2021 au matin. La plupart des retraités ne sont pas en mesure de travailler et de gagner un revenu alors qu’ils souffrent de diverses maladies.
Un grand nombre de retraités se sont rassemblés devant le ministère du travail à Téhéran, malgré diverses mesures dissuasives et répressives. Les retraités ont également organisé des manifestations à Ispahan, Ahwaz, Machad, Chiraz, Tabriz, Racht, Sari, Ilam, Qazvine, Karaj, Kermanchah, Ardebil, Nichapour, Khorramabad, Hamedan, Arak, Suze, Sanandaj, Boroujerd, Kerman et Bojnourd devant l’Organisation de la sécurité sociale ou le bureau du gouverneur et ont protesté contre leurs conditions de vie et les salaires impayés. Les manifestants ont également exigé une révision des formules de péréquation des salaires et le remboursement des dettes de l’État envers l’administration de la sécurité sociale.
Les manifestants ont scandé : “Ce n’est que dans la rue qu’on obtiendra nos droits”, “Nous n’aurons pas de repos tant que nous n’aurons pas obtenu nos droits”, “À bas le gouvernement trompeur”, “Nous exprimons notre indignation contre ces discriminations”, “Notre principale revendication est de niveler les salaires sur l’inflation”, “Tous ensemble pour éliminer la discrimination”, et “Nos tables sont vides, ça suffit”.
La veille, les retraités de la sécurité sociale avaient organisé une autre manifestation à Téhéran devant l’organisation du budget et de la planification.