Des mères des martyrs du soulèvement de novembre 2019 parmi les manifestants iraniens

Des mères des martyrs du soulèvement de novembre 2019 parmi les manifestants iraniens

Des mères et des retraités appellent au boycott de la farce électorale du régime clérical.

CNRI Femmes – Téhéran et plus d’une dizaine d’autres villes à travers l’Iran ont été le théâtre de manifestations de divers secteurs sociaux, notamment de mères des martyrs du soulèvement de novembre 2019, le dimanche 16 mai 2021. Les manifestants ont réclamé leurs salaires impayés, leurs pensions de retraite, des emplois et l’amélioration de leurs conditions de vie. Ils ont également appelé au boycott de la mascarade électorale présidentielle organisée par le régime. De nombreuses femmes participaient à toutes ces protestations.

Pour faire bonne mesure, les familles des victimes de l’avion ukrainien abattu par le corps des gardiens de la révolution (pasdarans) en janvier 2020 ont également organisé un rassemblement de protestation contre le régime.

Les manifestations et soulèvements continus des divers secteurs sociaux en Iran témoignent de la détermination inébranlable du peuple iranien de s’opposer à un régime illégitime et criminel.

Mères des martyrs du soulèvement de novembre 2019

Les mères des jeunes tués par les forces de sécurité lors du soulèvement national de novembre 2019 se sont réunies pour appeler au boycott de la prochaine mascarade électorale du régime.

Elles ont déclaré ensemble : « Nous voulons le renversement de ce régime. Nous votons pour le renversement du régime. »

Une mère a lancé : « Ceux qui votent à cette élection sont tout aussi coupables que les responsables du régime qui ont ordonné le meurtre de nos enfants. Nous ne pardonnerons jamais. Toute personne qui dépose un bulletin de vote et participe à cette élection commet un crime et une trahison. »

Une autre a martelé : « Voter (à cette élection) trahit les générations futures et ne pourra jamais être compensé. » 

Une autre encore a dit : « Ne votez pas pour ce régime. Voter pour ce régime, c’est voter contre l’avenir de vos enfants. Je souhaite que plus aucun parent ne connaisse la perte de ses enfants. »

Familles des victimes de la destruction de l’avion de ligne ukrainien

Certaines familles des victimes du crash de l’avion de ligne ukrainien en janvier 2020 se sont rassemblées devant l’Organisation judiciaire des forces armées, dimanche 16 mai 2021. Elles ont déposé une plainte contre Hossein Salami, le commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution (pasdarans), Ali Shamkhani, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, et Mohammad Hossein Bagheri, le chef d’état-major des forces armées du régime.

L’une des mères endeuillées a exigé que ses enfants lui soient rendus. “La seule chose qui apaiserait nos âmes est d’embrasser nos enfants, à nouveau”.

Une autre mère a dit : « Que le diable emporte ceux qui ont ordonné de tirer sur nos proches. »

Manifestations nationales des retraités

Les retraités et les pensionnés ont à nouveau manifesté ce dimanche 16 mai à Téhéran et dans 14 autres villes. Ils se sont rassemblés devant les succursales des organismes de sécurité sociale à Tabriz, Machad, Kermanchah, Khorramabad, Ardebil, Ilam, Chiraz, Karadj, Kerman, Ispahan, Arak, Ahwaz, Boroujerd et Lahidjan. La police et des agents en civil ont tenté d’empêcher ces rassemblements.

Les retraités et les pensionnés ont protesté contre la situation économique désastreuse, leurs salaires inférieurs au seuil de pauvreté et l’incapacité du régime à satisfaire leurs demandes minimales.

Le mardi 11 mai, les retraités du secteur de la santé ont organisé des manifestations à Téhéran, Ispahan, Kermanchah, Racht et Machad devant les bâtiments de l’Organisation du budget et du plan, pour demander que leurs salaires soient rééquilibrés en fonction des circonstances actuelles.

Manifestations des enseignants

Les enseignants ont également organisé des rassemblements de protestation à Téhéran, Ahwaz, Ilam et Tabriz, malgré les mesures répressives.

Ils ont scandé : « On ne lâchera rien tant qu’on n’aura pas obtenu nos droits » et « Nous ne partirons pas tant que nous n’aurons pas atteint nos revendications ».

Le mardi 11 mai, les enseignants ont organisé des manifestations dans deux grandes villes, Chiraz et Ispahan.

De plus, de jeunes enseignants qui ont réussi leur examen d’embauche mais n’ont pas été employés par le ministère de l’Éducation sont arrivés de tout le pays pour se rassembler à Téhéran afin de manifester devant le parlement des mollahs pendant quatre jours de suite, du 9 au 12 mai.

Manifestations de lycéens

Les étudiants iraniens ont également poursuivi leurs protestations les 10, 11 et 12 mai à Chiraz, Izeh, Ahwaz, Masjed-Soleiman, Khorramchahr, Boroujerd, Babol et Tabriz. Les lycéens demandent à passer leurs examens en ligne et non en personne comme en a décider le ministère de l’Education, les mettant en danger d’attraper le coronavirus.

Exit mobile version