Golrokh bannie depuis plus de huit mois à la prison d’Amol

Golrokh bannie depuis plus de huit mois à la prison d’Amol

CNRI Femmes – Golrokh Ebrahimi Iraee est bannie depuis huit mois à la prison d’Amol, dans la province de Mazandaran, au nord de l’Iran. Elle est détenue parmi des prisonnières de droit commun, en violation de la séparation des catégories de détenues.

En juillet dernier, Golrokh a envoyé de la prison un message indiquant que les femmes sont insultées et humiliées par les autorités pénitentiaires. En signe de protestation, elle a refusé de passer des appels téléphoniques ou de se rendre à des visites. Dans son message, Mme Iraee a déclaré que “les droits fondamentaux des détenues leur sont offerts comme un privilège accompagnés d’insultes et d’un ton méprisant.”

La prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee a été arrêtée pour la deuxième fois le 9 novembre 2019. Elle a été appréhendée à son domicile par dix hommes des forces de sécurité et emmenée dans un lieu inconnu. Les forces de sécurité n’ont pas montré leur mandat d’arrêt.

Le 18 juin 2019, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a examiné une nouvelle affaire déposée contre Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi pour leur protestation en prison contre les exécutions de trois dissidents kurdes. Le tribunal les a condamnées à un an et demi de détention supplémentaire pour “propagande contre l’État” et à deux ans et un mois pour “insulte au guide (Ali Khamenei)”.

Golrokh Ebrahimi Iraee a été arrêtée par les services de renseignement du Corps des gardiens de la révolution (pasdarans) le 6 septembre 2014, ainsi que son mari et deux autres militants. Elle a passé trois semaines dans le quartier 2A des services de renseignement à Evine. Puis elle a été libérée le 27 septembre 2014, moyennant une caution de 80 millions de tomans pour ses activités sur Facebook. Elle a ensuite été condamnée à six ans d’emprisonnement pour “insulte au caractère sacré” et “propagande contre l’État”.

Le 24 octobre 2016, les forces de sécurité ont lancé un raid contre son domicile, et elle a été emmenée à la prison d’Evine pour y purger sa peine. Son mari, Arash Sadeghi, a entamé une grève de la faim en signe de protestation, et après 72 jours, Golrokh Ebrahimi Iraee a été libérée le 3 janvier 2017.

Le 22 janvier 2017, Golrokh Ebrahimi Iraee a de nouveau été arrêtée alors qu’elle se rendait à l’hôpital où son mari emprisonné était censé être examiné.

Le 24 janvier 2018, elle et sa compagne de cellule, la prisonnière politique Atena Daemi, ont été battues puis emmenées dans la sinistre prison de Qarchak à Varamine, violant ainsi la séparation des catégories de prisonniers.

Mme Iraee a entamé une grève de la faim le 3 février 2018. Après 81 jours de grève de la faim, associés au soutien national et international, le régime des mollahs a dû céder à sa demande et la renvoyer, ainsi qu’Atena, à la prison d’Evine le 13 mai 2018.

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