Un coup d’œil sur la situation des prisonnières politiques en Iran

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Un coup d’œil sur la situation des prisonnières politiques en Iran

CNRI Femmes – Il y a eu de nombreuses nouvelles ces derniers jours sur la situation des prisonnières politiques en Iran. Voici un bref aperçu des conditions de détention d’Atena Daemi, Zeinab Jalalian, Assal Mohammadi, Aliyeh Motallebzadeh et Saada Khadirzadeh.

Atena Daemi privée d’appels téléphoniques

La militante des droits de l’enfant Atena Daemi est privée d’appels téléphoniques depuis deux mois.

Elle est actuellement bannie à la prison de Lakan, à Racht. Elle est privée du droit d’appeler bien que le Bureau de l’application des peines ne l’ait pas interdit.

Atena Daemi a entamé une grève de la faim du 12 au 18 août pour protester contre les coupures répétées des lignes téléphoniques de la prison de Lakan. Lors de son premier appel après la réparation des lignes, elle a dénoncé les conditions de détention épouvantables, ce qui a entrainé la confiscation de sa carte téléphonique. Elle a ensuite été privée d’appels. Depuis lors, elle n’a eu qu’une seule rencontre en cabine avec sa famille, en présence d’un agent pénitentiaire.

Aucune nouvelle de Zeinab Jalalian

Depuis six mois, il n’y a aucune nouvelle de la prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian bannie à Yazd.

Cette absence de nouvelles est une source de grave préoccupation pour les siens. La famille Jalalian a été menacée par le ministère du Renseignement et contrainte au silence.

Zeinab Jalalian est détenue dans des conditions difficiles à la prison de Yazd. Condamnée à perpétuité, elle a été détenue plus longtemps que n’importe quelle autre prisonnière politique en Iran.

En plus de toutes ses maladies, Mme Jalalian a contracté le Covid-19 pendant sa détention. Souffrant d’asthme, ses poumons ont été gravement touchés par la maladie, et elle souffre d’essoufflement et de mauvaises toux.

Sur ordre du ministère du Renseignement, elle est privée d’accès aux services et aux traitements médicaux.

La militante syndicale Assal Mohammadi à Evine

La militante ouvrière Assal Mohammadi a été transférée du quartier 209 du ministère du Renseignement de la prison d’Evine au quartier des femmes de cet immense pénitencier le 11 novembre 2021.

Les services de renseignement ont violemment fait irruption au domicile de Mme Mohammadi, ont mis sa maison à sac et l’ont emmenée. Elle est toujours en détention sans avoir été jugée.

Assal Mohammadi a été détenue à plusieurs reprises pour ses activités pacifiques de défense des droits des travailleurs.

Aliyeh Motallebazadeh se voit refuser une libération conditionnelle

Aliyeh Motallebazadeh, photographe et militante des droits des femmes, est toujours détenue dans le quartier des femmes de la prison d’Evine. Le bureau du procureur de Téhéran a rejeté sa demande de sortie médicale et de libération conditionnelle. Cette réponse lui a été communiquée par écrit en prison.

Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Mme Motallebzadeh à trois ans de prison en 2017. Elle est notamment accusée de rassemblement, de collusion contre la sécurité nationale et de propagande contre l’État. Elle a été appelée à purger sa peine à la prison d’Evine le 12 octobre 2020. Elle a contracté le Covid-19 en juillet 2021 pendant son incarcération.

Saada Khadirzadeh emmenée à la prison centrale d’Oroumieh

Les autorités du centre de détention des services de renseignement d’Oroumieh ont transféré Saada Khadirzadeh à la prison centrale de cette ville le 8 novembre 2021.

Des sources proches de la famille de Mme Khadirzadeh ont déclaré que cette femme enceinte avait subi une opération de l’appendicite. Les agents pénitentiaires l’ont renvoyée en prison malgré son état de santé catastrophique, sans lui permettre de se rétablir.

Les sources ont déclaré que Saada Khadirzadeh est privée d’un avocat et ne peut pas passer d’appels à sa famille.

Saada Khadirzadeh, 32 ans, originaire de Piranchahr, a été arrêtée le 14 octobre 2021. Les agents des services de renseignement qui l’ont arrêtée n’ont présenté aucun mandat. Le 16 octobre, elle a été transférée au centre de détention du département des renseignements à Ourmia.

On ignore encore pourquoi elle a été arrêtée et quelles sont les charges qui pèsent contre elle.

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