CNRI Femmes – Des milliers de personnes et de femmes de Chaharmahal-Bakhtiari et Ispahan continuent de protester contre le manque d’eau et la mauvaise gestion du régime en Iran.
Le mercredi 24 novembre 2021, les habitants et les femmes de Chaharmahal-Bakhtiari ont organisé des manifestations à Chahrekord, la capitale de la province, pour le quatrième jour consécutif. Les femmes jouent un rôle actif dans ces protestations et appellent à leur poursuite.
Les habitants et les femmes de Chaharmahal-Bakhtiari ont scandé devant le gouvernorat gouverneur : “Notre ennemi est ici même, ils mentent quand ils disent que c’est l’Amérique” et “Le gouvernement est une mafia, à bas la mafia.”
Les forces de sécurité ont essayé d’empêcher les protestations de se propager. En prenant le contrôle de l’estrade des discours et de son microphone, elles ont tenté d’empêcher les slogans contre le pouvoir. Les agents en civil ont agressé les gens et les ont jetés en bas de l’estrade. Mais les manifestants ont continué à défiler en lançant des slogans réclamant leurs droits et se sont dirigés vers le bureau du gouverneur.
“Tant que le problème de l’eau causé par la mauvaise gestion du pouvoir et la mafia de l’eau ne sera pas résolu, nous n’abandonnerons et ne quitterons pas la place”, ont juré les manifestants.
Les agriculteurs d’Ispahan poursuivent leur protestation
Parallèlement le sit-in de protestation des agriculteurs d’Ispahan, soutenu par la population, s’est poursuivi pour le quatorzième jour consécutif dans le lit de la rivière Zayandehroud.
Les agricultrices et les autres femmes de la province d’Ispahan participent activement à cette protestation et y prononcent des discours.
Le mercredi 24 novembre 2021, parmi les orateurs figurait une femme qui a appelé les habitants des diverses provinces à s’unir, à faire preuve de solidarité et à faire face aux manœuvres de division du régime clérical.
Les forces de sécurité ont tenté de démolir les tentes de sit-in des agriculteurs et de récupérer leurs bannières. Cependant, elles ont été contraintes de quitter les lieux face à la résistance des agriculteurs, qui bénéficiaient du soutien de la population locale.
Les erreurs politiques d’installer les aciéries Mobarakeh en 1991 à Ispahan et Alloy en 1999 à Yazd font partie des mesures qui ont conduit à la destruction de l’eau, écrit le journal gouvernemental Mostaqel le 22 novembre 2021.
La production de chaque kilo d’acier consomme environ 30 000 litres d’eau. Outre l’assèchement de la rivière Zayandehroud, les nappes phréatiques risquent également de s’assécher. (Site Setareh Sobh – 22 novembre 2021)
Bien sûr, les médias et les journaux du régime clérical n’écrivent pas sur les industries nucléaires et de missiles, qui sont cependant situées dans les mêmes zones et consomment une quantité considérable de l’eau du Zayandehroud.