Le tribunal de Téhéran menace Parastou Mo’ini et trois autres prisonnières politiques

Parastou Mo'ini et trois autres

CNRI Femmes – La 27e section du tribunal révolutionnaire de Téhéran a convoqué Parastou Mo’ini et trois autres prisonnière politiques.

Le tribunal a convoqué Parastou Mo’ini et a examiné ses accusations en l’absence de son avocat le 24 novembre 2021. Le tribunal a jugé Mme Mo’ini pour avoir envoyé un message en juin, appelant au boycott de la farce électorale de la présidentielle du régime. Le président du tribunal, Afchari, a menacé de doubler la peine de prison de Parastou et de la bannir dans une ville éloignée.

Les trois autres prisonnières politiques, Zahra Safa’i, Marzieh Farsi et Forough Taghipour, sont également accusées des mêmes charges mais ne se sont pas présentées au tribunal pour protester contre cette affaire montée.

Parastou Mo’ini, 21 ans, est étudiante en informatique. Elle est détenue à la prison de Qarchak avec sa mère, Zahra Safa’i, qui est détenue malgré son état de santé précaire.

Le grand-père de Parastou, Hassan Ali Safa’i, avait été prisonnier politique sous les deux dictatures du chah et des mollahs. Il a été exécuté en 1981 à la prison d’Evine.

Les forces de sécurité ont arrêté Parastou Mo’ini et sa mère, Zahra Safa’i, à Téhéran le 24 février 2020 ainsi que Forough Taghipour et sa mère, Nasim Jabbari. Elles ont ensuite été incarcérées au centre de détention du ministère des Renseignements (quartier 209 de la prison d’Evine). Parastou Mo’ini et Forough Taghipour ont été transférées à la prison de Qarchak au début du mois de mars 2020.

Zahra Safa’i, Parastou Mo’ini et Forough Taghipour purgent leurs peines de prison respectivement de huit, six et cinq ans. Marzieh Farsi est détenue illégalement sans avoir été jugée.

La vie de ces quatre prisonnières politiques est en danger à la prison de Qarchak. Les autorités pénitentiaires avaient précédemment engagé des mercenaires pour les tuer en les attaquant et en leur jetant de l’eau bouillante. Lors d’une autre attaque vicieuse, le 13 décembre 2020, une vingtaine de gardiens de prison avaient lancé un raid dans la cellule de ces prisonnières politiques et les avaient toutes brutalisées.

Le 26 juillet 2021, Parastou Mo’ini a été menacée par son interrogateur : “La situation peut redevenir comme en 1988 !”

1988 est une référence au massacre de 30 000 prisonniers politiques durant l’été 1988.

“Si nous ne vous exécutons pas, nous vous ferons souhaiter d’être exécutée”, a-t-il renchéri.

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