CNRI Femmes – Les femmes ont été remarquablement actives lors des manifestations nationales des enseignants en Iran.
Les enseignants iraniens épris de liberté ont organisé des manifestations à travers le pays le jeudi 2 décembre 2021. Dans 66 villes de 28 provinces, les enseignants ont protesté contre leurs conditions de vie déplorables, leurs bas salaires et les prix élevés. Ils ont également décrié le mépris du régime clérical pour leurs demandes légitimes. Ils ont juré de ne rien lâcher jusqu’à ce qu’ils obtiennent leurs droits.
La présence des femmes était généralisée dans la plupart des villes lors des manifestations nationales des enseignants ; c’est souvent elles qui donnaient le ton des slogans.
À Téhéran, les enseignants iraniens ont organisé leur manifestation devant le Majlis, le parlement des mollahs.
Ils ont organisé d’autres manifestations et rassemblements devant les rectorats dans les villes de Yazd, Khorramabad, Yassoudj, Kermanchah, Chiraz, Sanandaj, Saqez, Racht, Ahwaz, Ilam, Marivan, Lamarde, Firouzabad (Fars), Qir (Fars), Dezfoul, Jayezan-e Kohneh, Omidiyeh, Izeh, Bojnourd, Gotvand (Khouzistan), Chahroud, Ispahan, Nourabad Mamasani, Qazvine, Andimechk, Poldokhtar, Zahedan, Kerman, Boroujerd, Aligoudarz, Chirvan, Divandereh, Boukan, Oroumieh, Torbat-Heydariyeh, Arak, Tabriz, Ziviyeh, Saqez, Shahin-Dej, Delfan, Dehdasht, Amol, Doroud, Shahrekord, Kazeroun, Machad, Khorrambid (Fars), Sari, Semirom, Ardebil, Kharameh (Fars), Miandoab, Baghmalek, Bouchehr, Homayoun-Chahr, Hamedan, Sangsar, Gorgan, Gachsaran, Bijar, Jolfa, Sirjan, Zanjan, Estahban et Malayer.
Dans certaines villes, les enseignants portaient des photos des victimes du soulèvement de novembre 2019.
Les forces de sécurité ont chargé les manifestants à Téhéran et déchiré leurs photos. Les agents ont également empêché de filmer les manifestations. Ils ont procédé à des arrestations violentes.
À Machad, les forces de sécurité ont eu recours à la force pour disperser les enseignants.
À Gorgan, les enseignants se sont bandé un œil en solidarité avec les manifestants d’Ispahan qui ont reçu des balles de chevrotine dans les yeux, tirés par les agents et les pasdarans, vendredi dernier.
Dans certaines villes, comme Ardebil, les enseignants ont tenu leur manifestation malgré le gel et la neige.
À Ispahan, les femmes ont scandé : “Les enseignants se lèvent pour la fin des discriminations”. À Racht, elles ont crié “Libérez les enseignants emprisonnés !”.
Les protestations nationales des enseignants iraniens se sont intensifiées en septembre afin d’obtenir leurs demandes légitimes de salaires et de conditions de vie décentes. La grande majorité vivent avec un salaire, quand il est versé, qui représentent un quart ou un tiers du seuil de pauvreté.